Le volet médical.








A l’heure où ce segment est écrit, nous recevons mon épouse et moi, les résultats de nos tests médicaux. Nous sommes en février 2013. Nous avons pris rendez-vous avec le Dr. Louis Bissonnette de la Clinique Médicale de Farnham au début du mois afin de passer des tests complets et de prévenir les coups, si besoin est.. Même déménagés à Montréal, nous avons conservé notre médecin de famille non loin de notre ancienne résidence à Ange-Gardien. Nos résultats sont excellents : rien à signaler. J’avais entretenu quelques doutes mais il semble bien qu’ils n’étaient pas fondés. Nous devons quand même dire que nous faisons attention. Les légumes et les fruits font de plus en plus partie de notre alimentation. Les petits gâteaux Vachon, les croustilles et les barres de chocolat sont tenus éloignés de façon assez régulière. La marche fait partie de nos habitudes assidues. Notre danse hebdomadaire au Chez-nous de Mercier (https://lecheznous.org) s’ajoute à nos exercices. Mon taux de glycémie est maintenu bas. Prédiabétique, oui, mais je m’en éloigne de plus en plus. La prostate se porte bien et pas besoin de colonoscopie. Nous tombons sur la garantie prolongée. Mes yeux sont traités. En surveillant davantage mon poids, je m’ajouterais des « air miles », je pourrais aller plus loin.

Nous avons conservé  notre médecin de famille à Farhnam. Premièrement,  nous faisons du camping  à Cowansville et cela jusqu'en 2020, le 27 juillet et cent kilomètres de la rue Lapointe, ce n'est pas si pire, cela se fait bien. Aussi, deuxièmement,  nous nous sommes inscrits sur une lite d'attente à Montréal et nous sommes toujours rivés au téléphone dans l'espoir d'avoir un appel  mais nous ne sommes pas dans le trouble. On m'avait dit que vu mon état ce ne serait pas long. Je commence à trouver que mon état est excellent.  Quand à Blanche, à moins de s'inventer des maladies, elle ne pourrait écrire un volet médical. Quand tu es rendue à prendre du glucosamine pour faire comme les autres, ça veut tout dire.

Au sujet de la perte de poids, dans nos premières années à Ange-Gardien, nous avons adhéré aux Weight Watchers et en suivant correctement les consignes je suis passé de 235 livres à 190. En délaissant les consignes et en reprenant contact avec la vraie vie, je n’ai pas su maintenir ce poids. Cette masse, énorme pour dire la vérité, je l’avais grandement reprise dans les années 1993 et suivantes quand j’avais abandonné la cigarette que je fumais depuis l’âge 15 ans. Deux ou trois paquets par jour, j'en faisais mon affaire.
Des cannes de tabac j'en avais une panoplie dans le sous sol. Les rouleuses ont travaillé fortement. La poignée que je tournais et qui servait à faire des cigarettes à lâcher tout un soupir quand j'ai arrêté pour le vrai. J'ai aussi fumé des cigarettes sans filtre et là je pouvais en faire en faire cinq à la fois et avec une canne de tabac, 225 cigarettes. J’avais tenté par tous les moyens imaginables d’arrêter de fumer, mais la volonté n’était pas là.

Les Embassy ont été longtemps mes cigarettes préférées quand je les achetais toutes faites. Aussi il y avait des coupons à intérieur du paquet de sorte que je me suis mérité un belle valise en cuir brun  qui a dû me suivre à l'école pendant plusieurs années. L'homme à la valise même quand j'entrais au Bar Rendez-vous avant le11 juin 1986. Avec la disparition des Embassy, la compagnie  Rothmans a fait fortune. J'ai également des parts dans les sièges du stade olympique qui devaient se payer en partie avec la taxes sur les cigarettes et la Labatt 50 si je ne fais pas erreur.

Un mois avant d’atteindre mes cinquante ans, mon assurance m’a demandé de passer des tests médicaux. C’est ce que j’ai fait et puisque j’avais un médecin à ma portée, je lui ai demandé, puisque celles-ci n’étaient pas en vente libre, une prescription pour avoir des patchs de nicotine. En sortant du bureau du médecin, je les achète. À la maison, je les ai rangées et je me suis dit : « lorsque je serai prêt, je débuterai le traitement ». Nous étions à la fin de janvier et j'allais avoir cinquante ans le 15 février.

Le 3 avril 1994, une semaine avant Pâques, c’est le Téléthon de la fondation Jean Lapointe. Cela fait presque huit ans que j’ai « gradué » et je me dis que si j'ai arrêté de boire avec les méthodes de la maison Jean Lapointe, en appliquant les mêmes principes, je serais sûrement capable d’arrêter de fumer. J’ai donc pris mon paquet de Rothmans King-size, le seul que j’avais et que je venais d’ouvrir sur l’heure du midi et je lui ai parlé. Durant un commercial, j’ai déchiqueté mes cigarettes et je les ai jetées à la poubelle. Je suis allé à l’étage et j’ai pris une patch de nicotine, je l’ai mise sur mon bras. Je suis revenu m’asseoir devant la télévision. J’avais cessé de fumer. Seul inconvénient que cela représentait, mon épouse ne pouvait soulager les maux d'oreilles des enfants et les miens avec la fumée de cigarette. Même ma mère quand j'étais utilisait ce procédé.

Puisqu'il est question de ma mère, je me souviens, jeune et petit,  de couches de moutarde qu'elle nous étendait sur le dos pour nous guérir de la grippe. Le sirop Lambert et l'huile de foie de morue ne suffisaient pas. Aussi un médicament maison quand nous nous plantions des clous dans les pieds. Un mélange de pâte avec des patates et le méchant, le pus sortait de la plaie. Deux autres médicaments bien connus pour tous les usages possibles: : le mercurochrome et le peroxyde.

Bon, j'arrête donc de fumer. A la grande surprise de toutes mes consœurs et de tous mes confrères dans la profession, et de bien d'autre monde, je n’ai jamais retouché à une cigarette depuis et pourtant. Ges gageures ont été prises à savoir combien de temps je tiendrais. Tant pis pour ceux qui ont douté. C’est le même gars qui en construisant la maison à Val Senneville, en manque de cigarettes, s’était trouvé un papier export pour rouler des cigarettes à la main et qui cherchait à s’en faire une avec du bran de scie. Mon épouse, revenue de la ville sur le fait, je suis passé en troisième vitesse chez le dépanneur. C’est le même gars qui pendant les joutes de hockey, fumait sur le banc de joueur entre deux apparitions sur la glace ou si nous n’étions que cinq joueurs, se méritait une punition pour aller en fumer une. Nul danger que ce même gars se perde dans les pistes de ski de fond. Le petit poucet avait ses cailloux, j’avais mes mégots et de loin, on ne pouvait pas me perdre de vue. Tout comme un train, je laissais des signes de mon passage. C'est lui aussi qui voulant exempter à son épouse de chercher trop longtemps dans quel «dug-out» il était lors des parties de balle, fumait. Elle n'avait qu'à suivre les signaux de fumée. C’est le même gars qui a au moins une fois à mis le feu dans le matelas car il s’était endormi en fumant. Et cela aurait pu être catastrophique. Et jamais à l’époque l’intention de ne pas fumer dans l’auto me serait venue à l’idée. Et dire que la première cigarette que j’avais humé dans le corridor du collège était amère, acerbe et m’avait complètement étourdi. La deuxième, hélas, n’avait pas fait les mêmes ravages.

Au retour du Collège pour un congé, il me fallait dès lors la permission de fumer. Je suis passé par mon intermédiaire, ma mère pour en obtenir l’autorisation. « Tu as juste à lui en donner une, en parlant de mon père, et là il va bien voir que tu fumes ». C’était une excellente idée. Une quinzaine d’années plus tard mon père a dû être traité pour un cancer de la gorge. Et moi j'ai continué à fumer sans aucun problème apparent. J'était devenu un homme.

En mai 1995, j’ai mal dans la région de l’estomac. Ça brûle. Ça chauffe. J'ai une barre. J'ingurgite des pilules que m’avait donné Rodrigue, un médecin, membre comme moi des AA: «Ton mal d'estomac, on va le régler!»  Souffrance indescriptible surtout un soir, seul au chalet avec Stéphanie où je lui dis en début de soirée : « On ramasse nos affaires et on s’en va à la maison. ». Dans l’auto, incapable de me ressaisir, nous revenons dans le chalet pour effectuer la même démarche quelques heures plus tard mais rien à faire. Ça finit par passer. Nous revenons à la maison sans aucune affliction. Mais de temps à autre le supplice reprend.  Finalement l’été se termine, et des tests viendront confirmer que j’ai besoin d’une opération de la vésicule biliaire. Une opération par laparoscopie réalisée par le Dr Fortin sous la supervision de mon épouse qui l’assiste.  Nous sommes en octobre. Puisque que dans les mois précédents les actes chirurgicaux par laparoscopie étaient enregistrés sur vidéo à des fins d’étude et de formation, j’ai demandé à avoir ma propre cassette. J’ai par la suite pu voir l’opération et avoir la confirmation de ce que le médecin m’avait dit : «J’ai vu beaucoup de gras. » Ce gras provenait des petits gâteaux, des croustilles, des liqueurs douces, et de tout ce que je devrais couper si je voulais avoir une meilleure santé. Quelques jours d’absences après une nuit à l’hôpital et le problème est solutionné. J’aurais pu ne pas dormir à cet endroit mais puisque mon opération n’avait pas eu lieu le matin comme prévu mais vers la fin de l’après-midi, il était préférable que je ne me déplace pas trop. Laparoscopie : aucun problème, trois petits trous. Nous étions en octobre 1994.

Mes premières visites en centre hospitalier remonte aux environs de 1950, lorsque le Dr. Philippe Chabot, celui-là même qui m’avait mis au monde, tout comme une partie du Témiscamingue, a dû procéder à l’ablation de mes amygdales à l'Hôpital Ste-Famille de Ville-Marie.  Nous avions dû avoir un prix de groupe car il me semble que je n’étais pas seul. Monique, ma cousine, y était et d’autres jeunes aussi. J'ai pu manger de la crème glacée pour quelques jours. Je pense qu'il était de mise de se faire enlever les amygdales avant d'entrer à l'école. En même temps, un oncle incarné au gros orteil gauche a subi des modifications extrêmes. Il s'est refait une beauté. La chirurgie esthétique m'avait rejoint en bas âge.

En sixième année, mon père m’amène chez le Dr. Chabot parce que je vomis de plus en plus et j’ai mal au ventre. Il nous envoie d’urgence à l’Hôpital Ste-Famille de Ville-Marie et j’en ressors avec une belle cicatrice témoignant encore de mon appendicectomie et des avancements de la science pour les points de suture à l’époque. Quelques jours, dans le « bed » à Guy au rez-de-chaussée, et retour en classe après au moins une semaine de convalescence et une visite de mon institutrice, Lucille Chaumont et son mari Léo Jolette qui était venu faire jasette à mon père.

Je serai un grand bout de temps sans retourner dans les hôpitaux sauf pour assister aux quatre accouchements de mon épouse et à celui d'Isabelle. 

Mais en 1984, un mardi matin tout juste au début d’une réunion avec mes adjoints, j’ai chaud, le cœur me débat, je suis en sueur, je suis étourdi. L’infirmière est demandée. Elle est à deux pas de la salle de réunion. Branle-bas de combat. On me conduit à l’hôpital et là on m’installe sur des machines : pulsation plus de 250. Et cela a diminué depuis le départ de l’école. Tachycardie. Le Dr. Chrétien voyant mon état me parle de me trouver un médecin de famille. Et je lui dis : « Vous, vous faites mon affaire. » Lizanne venait de signer un bail. Tout un contrat. Elle sera notre médecin attitré jusqu’à notre départ de Val-d’Or en 1998.

« Il va vous falloir prendre quelque temps de repos. » Bien sûr. Nous sommes à la mi-mai, en pleine organisation scolaire pour la future année, les tâches des enseignants, les budgets et il faut aussi terminer la présente année scolaire. Ce n’est pas le temps de prendre du repos. Travailler un peu différemment si possible. Je suis de retour le lundi suivant même si j’ai cru mourir quelques jours auparavant. Ma mère décédée au début de l’année, en raison de troubles cardiaques, hante mon esprit lorsque la tachycardie s’est manifestée. 

Les causes ne sont pas tellement difficiles à circonscrire : le décès de ma mère survenu le 19 février; la visite britannique qui est venue passer deux semaines à la maison avec certains travaux requis pour bien les accueillir; mon séjour six mois plutôt en Grande-Bretagne et au pays de Galles; la fatigue accumulée depuis quelques années et définitivement l’annonce, la veille de ce mardi matin mémorable, que l’école subirait la coupure d’un adjoint dès la fin de juin avec tout ce que cela comporte de réorganisation administrative suivi dans la même réunion du Conseil des commissaires de l’annonce des coupures budgétaires à venir. Nous sommes en mai 1984. Le Dr. Chrétien recommande du repos. Est-ce qu’il commence à avoir son voyage de tous ces chambardements et est-ce le temps de se reposer, un nouveau mot. Ça viendra. Ce que l’esprit et le corps ne veulent comprendre, sans doute des événements s’en chargeront.

Quelques mois auparavant, un épisode de haute pression qui a fini par se résorber, manière de parler avec des halcions Mais ce dérèglement de pression était annonciateur qu’un changement d’attitude et de comportement face au travail s’imposait. En catimini, mon corps et mon esprit se sont concertés. Ils en avaient assez. Ils avaient décidé de prendre le contrôle. Une conspiration.

C’est ainsi que quinze mois plus tard, ça m’a pris du temps, en octobre 1985, je demande au directeur-général, M Oriel Riopel une rencontre au sommet. Il est convié à  un dîner avec moi pour que je lui fasse part de mes intentions. Les médicaments que le Dr. Chrétien m’a prescrits m’ont tout simplement permis de prolongé ma descente et la boisson qui, jusque-là m’avait permis un semblant de fonctionnement ne me donne aucun résultat positif. Les ativans devaient m’aider à fonctionner. J’en avais partout. Le médecin m’avait dit d’en prendre au besoin et j’en ai eu besoin. croyez-moi. Joins à cela quelques bières ici et là et d’autres médicaments comme halcion et librium, je suis devenu zombie. Cela fait un an que je me sentais glisser mes forces. Et l’école qui subit une baisse de clientèle parce que celle-ci s’oriente vers le secteur anglophone avec un immense impact sur la nôtre, sur celle de la commission, donc sur les subventions. Un autre élément dont on accuse l’école c’est la diminution des élèves du secteur professionnel dont certaines options maintenues à tort ou à raison ont des répercussions sur l’ensemble de l’administration et sur le budget. Et les horaires, de plus en plus difficiles à confectionner avec tous les décloisonnements possibles de sorte que nous avons plusieurs élèves qui ont des horaires troués, qui ne comptent que partiellement au niveau des subventions? Et comme je  prends à ma charge tout ce qui ne va pas, je n’en peux plus. Et le quotidien est toujours là, à ta porte et souvent même il te devance et occupe ton fauteuil. Et les jambes croisées en plus. bien installé.

Donc, au dîner que j’ai commandé à la brasserie le Carrousel, je prends une ou deux bières pendant que mon directeur-général mange. Je n’ai pas encore vu mon médecin, le Dr. Chrétien, mais j’informe mon invité et mon ami que je serai absent pour une certaine période. Je le serai effectivement pendant presqu’un an mais je ne le sais pas ce jour-là. Et mes réflexions, après mon passage à la Maison Jean Lapointe, m’ont amené à demander un poste d’adjoint, proche des élèves et non à la merci de toutes les réunionites, non assiégé par les problèmes de tous et de chacun et surtout avec une certaine possibilité de pouvoir changer des choses, de travailler avec la base des enseignants et la proximité des élèves. De plus une certaine marge de manœuvre était souhaitable et me permettrait de respirer un peu plus. Je savais qu’un poste d’adjoint se libérait et quand la Commission scolaire a accepté mon changement de statut, mon retour s’est effectué à l’action de grâce, en octobre 1986. Si un poste d’adjoint n’avait pas été possible, j’aurais développé un plan b, même un retour à l'enseignement, car définitivement je ne me voyais pas reprendre le poste de directeur  et je ne voulais pas.

Au début des années 2000, je me présente chez New Look afin de de passer un test de la vue et possiblement changer de lunettes et profiter d’un deux pour un avec Chantale. Et tout en passant l’examen,  la spécialiste poigne quasiment les nerfs et m’informe que je dois voir tout de suite un spécialiste de la vue car ma pression dans l’œil droit est problématique. Selon ses dires, demain je ne verrai plus. À voir ses réactions je la crois. Elle veut être certaine que je me préoccuperai de mon trouble visuel de sorte qu’elle téléphone et me fixe elle-même un rendez-vous avec le Dr Zaharia de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Je m’y rends dès le lendemain car elle avait prétexté l'urgence pour un rendez-vous impératif. Troubles sérieux de l’œil droit, le glaucome m’a atteint. Je ne sais pas si c’est à la première rencontre ou à la seconde, les rayons laser effectuent leur boulot et je suis condamné à des gouttes dans mon œil droit, et cela pour la vie. Au six mois, j’ai des rendez-vous et plus le temps s'écoule j’ai aussi à passer des champs de vision. Tranquillement mon œil gauche rejoint l’orchestre et veut jouer sa partition. Trois gouttes dans le gauche le matin et le soir et à quatre gouttes dans le droit. Il s’agit de goutes identiques sauf une.  

Pendant quelques mois, j’ai délaissé les gouttes. Oh malheur!  A mon rendez-vous suivant, le Dr. Zaharia m’a offert le choix entre des prescriptions pour des gouttes ou pour une canne blanche. J’ai opté pour la première option. Depuis ce temps, je mets des gouttes matin et soir. Et malgré tout, le jour arrive où je devrai passer sous le bistouri.

Suite à des examens médicaux au début de 2013, je l’ai déjà écrit, je me porte bien et cela devrait aller en s’améliorant d’autant plus que je fais maintenant partie d’un groupe d’étude de l’Université du Québec sur la musculature pour les personnes de soixante ans et plus. Ainsi pour les deux premières rencontres d’environ deux heures chacune, je passe des tests de tous les genres possibles et nul doute que les résultats confirmeront qu’effectivement tout va bien car des prises de sang à l’IRM, je passerai par toutes les  gammes d’analyses. Et par la suite, douze semaines à raison de trois séances chacune d’exercices sous contrôle et d’une durée de 90 minutes. La perte de poids que je voulais accélérer n’en sera que favorisée. Si je suis accepté à l'étude, c'est que je suis top «shape.» Sinon, je serai refusé. Il fallait être en parfaite condition.

Ce groupe d’étude relève d’une étudiante de l’UQAM en doctorat, Charlotte, et un étudiant en maitrise, François. À l’Hôpital Royal Victoria je subirai des tests médicaux sous la supervision de médecins. L’Université McGill est aussi affilié à l’étude et c’est pourquoi l’établissement hospitalier de la rue des Pins est impliqué. Or un mois après le début de mes séances de musculation, j’ai mon rendez-vous avec Dr Zaharia pour vérifier comment se porte mon glaucome. Les résultats sont loins d’être satisfaisants malgré l’utilisation de gouttes de façon très régulière. La pression est de 30 et de 25 respectivement pour l’œil droit et gauche. Trop élevée la pression de sorte que le docteur m’affirme ne plus pouvoir rien faire pour moi et qu’il doit me référer à un de ses confrères à l’hôpital voisin de son bureau, le Maisonneuve-Rosemont. Il me conseille d’y aller le plus rapidement possible et sur le papier vert qu’il me remet, c’est indiqué chirurgie pour la cataracte et traitement au laser pour le glaucome. En me donnant le papier vert, il me fait un signe de la main me dirigeant du côté de l'hôpital. «Tu vas au côté ici.» Je prends pour acquis que je dois y aller tout de suite. Pour être urgent, cela semble l'être.

Quand le Dr. Zaharia m'a dit d'aller en ophtalmologie au plus vite, j'ai pris pour acquis avec son papier vert que c'était une urgence et je me suis rendu immédiatement au kiosque B à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. On me réfère immédiatement à une secrétaire à la porte 85 qui fait quelques vérifications, me donne un autre papier et me dit de me rendre à nouveau à l’accueil et de remettre le tout au préposé. Plus urgent que ça tu meurs. Quelques renseignements, carte d’hôpital, on me dit d’attendre dans la salle et que cela ne sera pas long et que le docteur Tussot me verra dans peu de temps. A la vitesse que cela va, je me demande si je verrai encore de mon œil droit à la fin de la journée : cela ne semble pas urgent, c’est pire que ça.

Environ une heure plus tard, je rencontre une personne qui travaille avec le docteur. Diane me passe d’autres tests et me dit que le Dr. Zaharia n’a pas employé la procédure habituelle (D'après ce que je vis, la procédure vient plus de moi que du Docteur). C'était urgent donc il devait y avoir urgence.  Je lui dis textuellement de pas me chicaner, que j’ai suivi les directives (sic). Elle me dit d’attendre un peu et qu’elle va aller voir le docteur et me revient en me disant que des vérifications s’effectuent afin de voir si le docteur peut me rencontrer non pas aujourd’hui mais mardi. Je lui que cela adonne bien puisque je dois aider Stéphanie à déménager dans la journée. Elle me dit qu’il n’en est pas question. Je ne dois absolument pas forcer tant et aussi longtemps que la situation de mes yeux ne se sera pas améliorée. Ah, bon! Elle voit mon sac et cela ressemble beaucoup à ce que les gens utilisent pour aller au gymnase et effectivement, j’arrive de ma séance de musculation du matin. Ces exercices me sont aussi défendus. J’aviserai l’équipe de l’UQUAM. Impossible pour le lendemain, l’hôpital me téléphonera pour un rendez-vous. Il sera éventuellement fixé le 21 mai.

À 11h45, ce jour-là, je rencontre la Dr. Li. D’autres examens et le Dr nous fait part des solutions: les gouttes ne règlent pas la pression. Le traitement au laser agira de façon temporaire et ma vision risque d’en souffrir irrémédiablement. La chirurgie s’impose d’elle-même car dans six mois, je perdrai mon œil. Elle fixe l’opération au 27 et me demande de passer à un bureau pour finaliser le dossier et prendre la mesure de mon œil pour la lentille car elle traitera aussi le cataracte en même temps que le glaucome.  Avec la secrétaire, nous retournons voir la Dr Lee car le 27, cette dernière opère sous anesthésie générale alors que mon opération se fait sous anesthésie local. Le Dr Li lui demande de planifier mon opération pour le lendemain, le 22. C'était réellement urgent!

Nous sommes au Pavillon Rosemont le matin de l’opération et tout s’est bien déroulé et nous quittons les lieux vers les 14 heures avec une nouvelle prescription pour l’œil droit. Dans un cas, des gouttes à mettre à toutes les heures et une autre quatre fois par jour. Et le lendemain matin au bureau du Dr Li sur la rue Rouen, nous avons la confirmation que l’œil va bien malgré certains picotements. J’apprends aussi que je continue les quatre gouttes maintenant dans l’œil gauche en attendant de voir la prochaine analyse et cela matin et soir. Donc l'opération pour la cataracte avec lentille dans l'œil droit s'est bien effectuée ainsi que celle pour contrer le glaucome. On peut donc repartir sur de nouvelles bases.

Un suivi dans quelques mois s’inscrit au calendrier le 27 août où l’œil gauche subira un traitement au laser qui devrait corriger le tout du moins temporairement. L’œil n’est pas encore atteint par les cataractes. Un mois plus tard tout va bien et le prochain rendez-vous est fixé en janvier 2014, dans quatre mois. Entre-temps, Dre Gisèle Li me confirme que je devrais voir mieux de l’œil droit mais les résultats ne sont pas encore satisfaisants surtout dû au fait que des écoulements existent toujours dans cet œil. Le canal lacrymal est bloqué d'où un autre opération à œil ouvert, je veux dire gelé. Le Dr Boulos s'en charge.

Ainsi, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je pourrai reprendre sans problème l’étude sur la musculature en janvier prochain et vaguer à mes activités normales.

Pas si vite. Une surprise m’attendait. Depuis la fin du mois d’août, toujours en 2013, j’ai des brûlements d’estomac que le Zantac et le Pepto-bismol ne corrigent pas. Souvent après quelques minutes de marche je sens mon estomac qui se mange elle-même. J’arrête quelques instants et tout se replace. Le moindre effort déséquilibre aussi mon estomac. J’en suis presque convaincu que c’est le cœur qui fait des siennes.  Le vendredi 20 septembre, je suis au camping et je téléphone à mon médecin qui est à Farnham, à 20 minutes de Cowansville. J’ai un rendez-vous pour le lundi matin. Diagnostic : angine et peut-être troubles d’estomac. Trois pilules : circulation, angine et estomac. Et une prescription pour un tapis roulant pour analyser l’effort. Nous allons porter la réquisition pour le tapis à l'Hôpital Brome-Missisquoi-Perkins., nom de l'hôpital de Cowansville où nous avons toujours eu un excellent service. On me recommande de bouger le moins possible et on me dit qu'un téléphone suivra. Et j'attends. Et j'ai toutes les raisons d'attendre. Ma mère est décédée de suite de son problème cardiaque à 59 ans et mon père des effets de son cancer et du cœur également à 69 ans. J'attendrai donc bien gentiment sans trop bouger. On m'a dit que le téléphone viendrait assez vite. 

Et tout en attenant, j'ose faire un retour en arrière. Ne vous inquiétez pas, si le téléphone sonne, je termine le paragraphe engagé et je vous amène faire un tour de tapis. Et comme je ne peux pas bouger.

Avant d’aller au Collège, je souffrais régulièrement, ce qui veut dire de façon presque constante de maux de dents et en écrivant ceci plus de cinquante ans plus tard, je ressens sensiblement les mêmes douleurs. Un matin au début du mois d’août 1959, nous étions mon père, mes oncles Adrien et Maurice et moi en train de travailler à l’École normale de Ville-Marie. Et puisque j’avais passé une partie de la nuit à souffrir de mes maux de dents, mon père m’avait dit que si ça continuait je n’avais qu’à me rendre chez le dentiste Chartier et de me faire traiter comme d’habitude, c’est-à-dire me faire arracher les dents qui faisaient mal. 

Vers les onze heures, je vérifie avec Maurice et Adrien s’il a tout ce qu’il faut pour se rendre à midi et mon père absent, je me rends à pied chez le dentiste. Celui-ci a compris mon vrai message: toutes celles qui ne sont pas belles. Il m’a enlevé toutes les dents qui n’étaient pas saines. Vu qu’il ne m’en restait qu’une de bonne, nous avons opté pour l’enlever et nous avons procédé dans les jours suivants aux prises d’empreintes et à la fabrication de prothèses afin de régler le tout avant mon entrée aux études classiques. Je suis revenu à l’ouvrage un peu plus tard que prévu et mes parents furent étonnamment surpris de me voir, surtout ma mère au souper. J’en fus quitte pour des repas liquides pendant quelques jours et surtout des rôties trempées dans le cacao, ma boisson de l’époque. 

Et à la fin du mois, j’avais mes appareils et tout comme mon père, et à sa demande, j’avais une dent en or incrustée dans la prothèse du haut. Et une autre activité familiale qui venait de se terminer pour moi: fini un bout de fils et une poignée de porte pour arracher une dent malade. Je me reprendrai sur mes enfants.

J’ai eu ces dentiers quelques années, c’est-à-dire jusqu’à ce que, pour faire le comique, je les enlève et je pars à courir après Chantale en faisant semblant de la manger avec mes dentiers dans mes mains. Je passe sous la table et j’échappe celui bas. Nous sommes juste avant Noël. Un recollage temporaire pour traverser la période des fêtes est nécessaire d’autant plus que nous visiterons nos parents respectifs et de la parenté. Un rendez-vous chez le denturologue s'impose mais cela ira après les fêtes.

Un autre achat surviendra lorsqu’un jour, un soir ou une nuit, selon ce qu’on m’a dit, un de mes dentiers m’a quitté et a sans doute rejoint la fosse septique ou un système d’égouts : les effets secondaires d’un trop plein de boisson. Je n’ai pas été aussi chanceux que l’un de amis dans les AA, qui, parti sur une brosse, avait passé quelques jours sans son dentier du bas et l’avait finalement retrouvé dans sa combinaison d’hiver lorsqu’il décida éventuellement de se laver. Le chanceux.

Le lendemain d'une brosse, c'est ce même membre AA qui devait faire quelques kilomètres pour se rendre à la mine où il travaillait. Or, un matin, le chemin lui paraissait bizarre, l’asphalte valseuse et les champs instables. Arrivé au vestiaire de la mine, ses camarades de travail ont bien ri de lui quand il s’est changé. Il était beau à voir tout nu avec les lunettes rosées de sa femme.

La dernière fois que mes dentiers ont été refaits, sans raison évidente, je suis passé par le département de denturologie de l’Université de Montréal : quelques séances supervisées par une docteure vietnamienne, un coût moindre et mieux, une élève qui a pratiqué en vue de sa profession future et dont le père ^possédait un cabinet à Gatineau. Six ou sept rencontres et un coût total de 700$. Aucun problème d’ajustement même dans les mois suivants. C’est beaucoup mieux que quelques milliers de dollars qui m’auraient fait paniquer.

Dans la même période de temps,  je me présente à la Clinique podiatrique d'Anjou car j'éprouve certaines difficultés avec mes ongles d'orteil. Le podiatre vérifie le tout et me parle du diabète que je commence à connaître. Un rapport peut exister entre le diabète et l'état de mes pieds. Il me prescrit un vernis qui pourrait venir à bout de la  mycose des ongles. Par la suite on passe au traitement laser à deux reprises. Et on revient avec du Jublia qui doit venir à bout de mes problèmes. A mon dernier rendez-vous en juin 2021, il semble que le problème s'estompe. Mais un suivi s'impose même après neuf ou dix ans.

Un instant. Ça sonne. Non ce n'est pas le téléphone que nous attendons mais une confirmation d’un rendez-vous chez RadiologiX sur la rue Molson, dimanche le 25 juillet à 9h30. Bien oui, un dimanche.

Où en étais-je, ah oui, la panique. Il y a bien eu un épisode de crise de panique vers 1983 ou 84. En traversant une rue voisine de la Plaza St-Hubert, je bloque en plein milieu sur la ligne blanche dans la circulation. Incapable d’avancer. Impossible de bouger. Blanche est venue me prendre la main pour que je débarrasse la rue. Impuissant. Gelé. Cela a duré quelques minutes peut-être plus mais je suis redevenu «normal».

À notre retour à Val-d’Or consultation oblige. Quelques autres médicaments recommandés par la psychiatre et qui m’accompagnera  pour une couple d’années. Je suis resté toujours un peu craintif dans les années qui ont suivi surtout quand je suis stationnaire, en attente dans une file par exemple. Il me faut techniquement envisager un endroit où m’accrocher ou m’accoter si jamais cela me reprend, je vacille. J’ai vécu quelque chose de semblable sur les grands espaces comme la pêche sous glace au lac Lamotte où les lignes à pêche placées en grand cercle autour de moi me servaient de remparts. Psychologiques bien sûr mais existants. Sûrement que ces médicaments m’ont aidé mais jusqu’à quel point. Lorsque j’arrive à la Maison Jean Lapointe, la médication des dernières années est assez longue et tout comme les ativans, les halcions et les libriums, elle a dû exercer une certaine action sur mon état général.

Wo là. Les oreilles veulent s’en mêler. Elles veulent leur part du gâteau. Écoutez. Sauvé par la sonnerie.

« Oui »

« M. Gilles Dénommée » (Elle a dit un E ou deux; passons)

« C’est moi »

« C’est la secrétaire du cardiologue et je veux vous donner votre rendez-vous pour le tapis d’effort, pour le tapis roulant. Vous êtes toujours au camping?»

« Non à Montréal, le camping a fermé lundi.»

« Je ne sais pas si ça va marcher car j’ai mis votre rendez-vous à 9h le matin. C’est sans doute trop tôt »

« Pas de problème. Nous pouvons être là à 9 heures.

« Dans ce cas voici quelques consignes…….»

Le mercredi 16 octobre, nous nous présentons donc à l’Hôpital de Cowansville. Je me prépare et Blanche va dans la salle d’attente juste au côté. J’embarque sur le tapis avec toutes les suces possibles sur mon corps et la machine se met en marche tranquillement. Et après trois ou quatre minutes, le cardiologue arrête le tapis. Il veut m'expliquer ce qui se passe. «Un instant, je vais chercher mon épouse». Blanche en me voyant, me dit: « Tu as déjà fini!». « Le Dr Mickael, le cardiologue veut nous parler.».  Il nous explique de long en large ce qui se passe et qu’il préfère me garder sur place à l’urgence et qu’un autre spécialiste viendra m’expliquer la suite des procédures. On m’enverra jeudi ou vendredi passer une coronographie soit à Sherbrooke ou à l’Hôtel-Dieu de Montréal. Ils vont essayer de débloquer certaines artères avec des «stents». Entre-temps, Mélissa et Virginie veilleront sur mois le soir et Audrey et Johanne, le jour. 

J'y serais allé le jeudi à Sherbrooke, un des deux hôpitaux affiliés à l'Hôpital-Brome-Missisquoi-Perkins, mais je n’avais pas d’escorte. Sans escorte je ne voyage pas. Le vendredi, en transport adapté, je me dirige avec mon accompagnatrice, Mélanie, sur la rue St-Urbain à Montréal. Impossible de déboucher les artères par coronographie de sorte que le Dr Ignacio Prieto me rencontre et me fait part de la suite des évènements. Quelques artères bouchées à 35% ou même 50% mais deux causent réellement problème : une à 100% qui semble bloquée depuis des années et l’autre à 80% qui doit être corrigée. Je retourne donc à Cowansville ou me gardera hospitaliser jusqu’au dimanche. Blanche, plutôt que de revenir à Montréal, s’installera au motel de Cowansville, l’Auberge pour deux soirs. Je reviens à la maison le dimanche et j’attends le téléphone de Dr Prieto qui devrait survenir d’ici une ou deux semaines. Entre temps, j’ai de la nitro, des médicaments et l’ordre de prendre ça mollo. Aucun effort. Le sérieux était de mise.

Le matin du dimanche 27 octobre en train de déjeuner en famille avec Rolland et Madeleine, on m'informe qu'une chambre m'attend le soir à l'Hôtel-Dieu. Check-in à 18h30. Le mardi, on m’annonce que je serai opéré le mercredi aux environs de midi. Mais un problème aux urgences, je suis remis au lendemain toujours à midi le 31 octobre. Blanche est organisée avec François pour venir me voir avant mon départ pour la salle d’opération.

Le jeudi, 31 octobre au matin à 5h45, l’infirmière me réveille et m’annonce qu’elle vient me préparer. «Tu viens me préparer de bonne heure pour un gars qui passe sous le bistouri à midi!» Elle me confirme qu’ils ne prennent pas de chance et que je passe le premier, c’est-à-dire vers 8 heures. Un téléphone à la maison pour aviser Blanche de ce changement d'horaire.

Avant mon départ pour la salle d'opération, un code bleu s'est déroulé devant mes yeux dans la chambre en face et je voyais tout. Je suis resté d'un calme divin, absolu. Sans doute, on m'avait donné quelque chose de relaxant. De toute beauté de voir travailler le personnel sur ce monsieur, qui, je l'ai su après, est décédé. Du travail de grande classe.

Malheureusement, Stéphanie, François et Blanche arriveront vers 7h20 et j’aurai quitté ma chambre à 7h 10. Après l’opération qui s’est très bien déroulée, je reverrai Blanche et François aux soins intensifs au milieu de l’après-midi, mon souvenir est quand même flou. Moins brumeuse est la visite de Chantale en soirée à qui je demande d’aller chercher mes dentiers, mes lunettes et mes gouttes après avoir réalisé que ces articles étaient retournés sur la rue Lapointe. J’ai passé la soirée entre bonnes mains. Avec Vi jusqu’à minuit et Tani par la suite. Le lendemain matin on me libère des soins intensifs et je retrouve ma chambre.

Dans l’après-midi je me promène dans le corridor du mieux que je peux avec la sonde et tout l’attirail qui me suit. Les deux cardiologues qui sont en charge de moi Prieto et Fadi Basile me disent, le dimanche matin, que s’ils ont besoin d’une chambre aujourd’hui, ils m’envoient à la maison. Je leur dis que je ne peux pas partir car lundi, il y a quelqu’un qui doit me faire exécuter des exercices. «Depuis que tu n’as plus ta sonde et la soluté, tu te promènes partout et même dans les escaliers. Tu n'as absolument pas besoin du physiothérapeute». Ils m’avaient dit de bouger. Je bougeais.

Finalement, lundi matin vers les dix heures, ils me donnent mon congé et je pars avec mon petit cœur rouge qui me sers à diminuer la douleur quand je tousse et empêche l'ouverture de la plaie. En d'autres temps, aucun malaise. Aucun trouble. Ça va très bien. Rendu à la maison, je pars avec Blanche à pied pour acheter à la pharmacie Jean Coutu mes médicaments. Un ou deux arrêts sur les bancs et nous revenons. Opéré le jeudi, la journée de l’Halloween et un kilomètre de marche le lundi suivant, quatre jours après. La science me devance.

L’infirmière en chef m’avait que si j’avais des problèmes je pouvais lui téléphoner. C’est ce que j’ai fait car mes deux pontages avaient nécessité des veines dans ma cuisse gauche et l’une des plaies ne guérissait pas bien. « Viens demain matin à 7h40, le cardiologue va regarder ça.» Ce fut fait et avec les antibiotiques du Dr. Basile tout s’est replacé et depuis ce temps, aucun problème.

Une équipe du CLSC devait venir enlever mes points le jeudi et ceci fut retardé au vendredi. Enlever les agrafes, ça c'est douloureux d'autant plus que elles avaient commencé à s'installer comme si elles étaient chez elles. Elles étaient sur moi.

Je ne me souviens pas du début de cette histoire de diabète ou de prédiabète. Est-ce en passant des prises de sang que ce problème a été révélé. je l'ignore. Toujours est-il qu'au début des années 2010, je dois prendre occasionnellement mon taux de glycémie et que tranquillement je me retrouve avec un taux bien supérieur à 10 surtout le matin. Parfois 13. Parfois 15. Le médecin me prescrit donc des metformines que je prends régulièrement avec quelques consignes plus ou moins respectées après un certain temps.

Sans doute référé par la docteure Li ou encore Dr. Bolos qui a effectué l'opération pour mon canal lacrymal, je me suis retrouvé avec une spécialiste du diabète qui modifie mon médicament pour le remplacer par le Janumet 1000 mg. Tout va très bien avec ce médicalement et la matin, mon véritable problème, je me situe la plupart du temps entre 6 et 7. On me parle du phénomène de l'aube ou le taux est plus élevé. Il reste que je sais que je dois faire: plus d'exercices, manger moins de dessert, plus de fruits et de légumes, etc.

A la fin de l'année de l'année 2019, je suis invité à participer à une séance d'information au HMR touchant les maladies chroniques. Je fais maintenant partie de cette catégorie de clientèle avec mon diabète et mes problèmes cardiaques: malade chronique.

Suite aux explications, je m'inscris à ce groupe de personnes-ressources qui est composé d'une infirmière (Mélanie), une nutritionniste (Liliane) et d'une kinésiologue (Marianne) et d'un médecin,(Dr. Barrette) Puisque la Covid 19 est venu modifier les plans, je n'ai rencontré les deux premières qu'une seule fois en personne. Aux quatre ou six mois, nous avons des rencontres téléphoniques individuelles. L'infirmière, à titre d'exemple, m'a fait parvenir ma réquisition pour une prise de sang en novembre prochain car notre prochaine rencontre est en décembre. Un mois avant ma rencontre, j'irai pour ma prise de sang et le mois suivant tous auront mes résultats même mon médecin de Farnham. Sur Team (frère ou sœur de Zoom) j'ai eu 4 ou 6 sessions avec la kinésiologue et j'ai des exercices à faire «selon mon vouloir». Ouais. Vouloir. Quand la situation le permettra nous aurons des rencontres de groupes et individuelles mais en présentiel. Quel beau mot. C'est avec ce groupe que nous sommes inscrit pour un médecin de famille avant que mon médecin ne prenne sa retraite dans quelques années. Et j'assure un suivi. Nous sommes toujours sur la liste d'attente et moi sur la liste d'attente prioritaire.

Oui les oreilles, je peux bien parler un peu de vous puisque votre insistance me fatigue. Je vous résume. Selon les dire d'une personne que je côtoie tous les jours, mon ouïe semble baissé. Nous allons chez Laflamme et Associés, là où Blanche a eu ses prothèses et je passe un test. J'ai besoin d'appareil. Le préposé m'envoie passer des tests plus approfondis sur la rue Fleury. C'est confirmé. Je porte donc des prothèses mais à la longue quand je ne les ai pas, il me semble moins entendre. J'ai l'impression que mes oreilles se fient sur mes implants. Et je remarque aussi que Blanche doit à l'occasion recevoir d'autres appareils car elle entend moins. Se pourrait-il que mes oreilles ne sentant plus le besoin de travailler plus fortement se laissent aller. Je pense que oui. Je retourne les appareils. J'avais quelques semaines ou mois pour rapporter mon achat de 1400$ moyennant une certaine pénalité. Quand j'ai dit au préposé que mes oreilles se laissaient aller et se fiaient sur les prothèses, il n'a pas semblé très surpris mais je n'ai pas fermer la porte pour l'avenir si jamais mes tympans qui sont un peu endommagés par mes otites de jeunesse commencent à tirer de la patte. De plus ma mère avait des problèmes d'audition et mon frère Guy aussi. Des fois on dit pourquoi pas moi, mais je passe mon tour. Mes oreilles voulaient m'entendre dire qu'elles font du bon travail et même si je lai dit en chuchotant, en murmurant, inaudiblement presque, elles ont applaudi. Et je sais qu'elles n'ont pas réussi à lire sur mes lèvres.

Je me tanne. J'ai une douleur occasionnelle à l'abdomen du côté gauche.  Mon médecin ne semble pas inquiet après des tâtonnements et j'irai passé une échographie abdominale.  Moi non plus, je ne suis pas inquiet,  mais j'aime mieux en voir le cœur net car je n'ai plus rien à écrire sur le volet médical sauf la finale.

Celui qui prend mon écographie ne signale rien de spécial. Tout et même beau. Les deux reins,  la rate sont en parfait état. Il va falloir investiguer plus loin si jamais les douleurs devenaient permanentes. En tout cas, c'est ce que je me dis à moins que le médecin suite aux résultats veule aller plus en profondeur mais comme c'est là, ça me va.

Nous sommes le sept août 2021, le médecin vient de confirmer que tout va bien avec l'écographie sauf qu'il dénote un anévrisme à l'aorte abdominale. Il ne sent pas et ne voit pas de danger majeur pour l'instant. Il va surveiller cet anévrisme qui ne doit pas grossir. Mon prochain rendez-vous pour ce problème est prévu pour le 21 juin 2022.


Entre-temps je me suis fait vacciner contre la Covid avec le pfizer, le 6 mars et le 26 juin ainsi que le 28 décembre 2021. Un vaccin pour la grippe s'est fait une petite place en novembre.








La finale: 

Mais il reste que de toutes les souffrances physiques que j’ai pu avoir, la plus intéressante est celle que je m’étais infligée au coude au début de janvier 1965 lors d’une joute de hockey. Une bursite infectée avec comme solution l’aspiration du liquide de façon régulière. Si je n’avais pas eu cette bursite lorsque j’ai rencontré celle qui deviendra mon épouse, peut-être qu’elle ne serait pas souvenue de moi!


Mais là, j'ai un problème, c'est laquelle ma date de naissance: le 15 février 1944, le 11 juin 1986 ou bien le 31 octobre 2013. Dans le fond si la première n'avait pas existé, les autres n'auraient pas vu le jour.



1 commentaire:

  1. Je devrais reprendre prochainement cet item médical. Beaucoup de nouveautés dans ce domaine dans les trois dernières années. À bientôt

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