LA RANÇON
En 1956, le film La rançon prend l’affiche au Théâtre français dans mon patelin. C’est un moment très important car c’est mon premier visionnement au cinéma. Fini la salle paroissiale avec les films dont la machine faisait plus de bruit qu’un train et sur un petit écran où ne voyait presque rien quand ce n’était pas le film qui coupait et qu’il fallait attendre que tout soit réparé. J’ai assisté à cet œuvre cinématographique avec mes parents et ma cousine Monique. Souvent je me retrouverai avec elle aux vues et étant donné notre âge, mon père nous disait : « Si Beaupré ne veut pas vous laisser entrer, qu’il m’appelle. » Roland, le propriétaire, n’a jamais téléphoné.
L’intrigue de La rançon concernait un jeune garçon de mon âge qui avait été enlevé. L’acteur, Glenn Ford, offrait une récompense pour capturer les kidnappeurs de son enfant alors que son épouse, Donna Reed, voulait payer la rançon et retrouver son fils. Mon intérêt pour le cinéma naissait. J’avais vu certains films auparavant mais faut dire que sur un grand écran, dans le noir, sans bruit, c’était spécial. En plus, une intermission qui nous permettait de prendre une liqueur et du popcorn.
Bande-annonce:
BENNY GOODMAN STORY
Bande-annonce
https://www.youtube.com/watch?v=izJmfn_AQwg
CAFÉ EUROPE (G. I. BLUES)
Une autre passion se développe lorsqu’Elvis devient mon idole : musique, chansons, belles filles. Café Europa s’impose à mon esprit comme tous les autres mais d’une façon particulière. Elvis est dans l’armée et moi dans les cadets de l’air. Il ne me manquait que la guitare pour mener une belle vie. Un rêve qui n’a pas survécu à l’usure du temps faute de persévérance. Quand mon oncle Réginald et ma tante Léona, une des sœurs de ma mère, m’ont donné une guitare, j’avais tout ce qu’il fallait pour devenir un artiste. Je connaissais les chansons d’Elvis, beaucoup de chansons country, des chansonniers français et quelques québécois à l’époque dont Félix Leclerc. Il aurait fallu que j’apprenne des accords et que je pratique sérieusement, ce qui ne fut pas le cas. Je le regrette amèrement aujourd’hui. Non pas que je serais devenu un artiste quoique… l'avenir a de ces cachettes que nous ne saurions envisager, anticiper, apprivoiser.
J’ai tenté quarante ans plus tard des maîtriser les cordes car mon épouse et les enfants m’ont acheté une guitare dans les années 90, une Norman. Je l’ai grattée un peu. J’ai suivi quelques cours à Granby dans une école de musique mais encore là il aurait fallu que je m’entraîne davantage même si une médaille témoigne de mes aptitudes à jouer Yesterday des Beatles avec le groupe de l’école. C’est un peu comme le piano, nous en avons eu un à la maison pendant une quarantaine d’années et je me suis toujours dit qu’un jour je pianoterais. J’ai très peu touché le clavier même si j’avais acheté des guides pour exorciser la gamme et les accords.
D’Elvis, j’aurai toutefois conservé, temporairement, la chevelure avec l’accroche-cœur et un goût particulier et très prononcé pour le rock-n-roll après les "slows" bien sûr.
Bande-annonce:
https://www.youtube.com/watch?v=oQwmlOXJjNs
TO SIR WITH LOVE
En 1967, c’est la sortie du film avec Sydney Potiers et « To Sir with Love » a eu un grand ascendant sur mon enseignement et sur mes comportements et attitudes avec les élèves. Ce film a consolidé mes pensées à l’effet que les jeunes peuvent apprendre si tu prends les bons moyens ou encore si on te permet de sortir, légalement, du cadre de la pédagogie livresque et plate. Dans ce film, Sydney Potier a développé des moyens pour que l’enseignement passe et pour que les jeunes aient une joie de vivre à l’école malgré leurs problèmes familiaux et leurs soucis économiques. Il leur avait donné confiance de sorte que le culte de l’échec avait cédé sa place à des espoirs de réussite. Bien malin ceux qui auraient pu prétendre que les adolescents auraient entonné à la fin de l’année scolaire cette magistrale chanson qui résume tout.
Bande-annonce:
https://www.youtube.com/watch?v=yruJf79dudQ
To Sir with love
Those school girl days
Of telling tales and biting nails are gone
But in my mind I know
They will still live on and on
But how do you thank someone
Who has taken you?
From crayons to perfume?
Oh, it isn’t easy but I’ll try
If you wanted the sky
I would write across the sky in letters
The would scar a thousand feet high
To Sir, with love
The time has come
For closing books and long last looks must end
And as I leave, I know that I am leaving my best friend
A friend who taught me right from wrong
And weak from strong that’s a lot to learn
What, what can I give you in return?
If you wanted the moon
I would try to make a start but I
Would rather you let give my heart
To Sir with love!
Chanson
https://www.youtube.com/watch?v=YVpGDJu6M28
2021 08 28
Aucun commentaire:
Publier un commentaire