Les films qui m'ont marqué!

 

LA RANÇON

En 1956, le film La rançon prend l’affiche au Théâtre français dans mon patelin. C’est un moment très important car c’est mon premier visionnement au cinéma. Fini la salle paroissiale avec les films dont la machine faisait plus de bruit qu’un train et sur un petit écran où ne voyait presque rien quand ce n’était pas le film qui coupait et qu’il fallait attendre que tout soit réparé. J’ai assisté à cet œuvre cinématographique avec mes parents et ma cousine Monique. Souvent je me retrouverai avec elle aux vues et étant donné notre âge, mon père nous disait : « Si Beaupré ne veut pas vous laisser entrer, qu’il m’appelle. » Roland, le propriétaire, n’a jamais téléphoné.

L’intrigue de La rançon concernait un jeune garçon de mon âge qui avait été enlevé. L’acteur, Glenn Ford, offrait une récompense pour capturer les kidnappeurs de son enfant alors que son épouse, Donna Reed, voulait payer la rançon et retrouver son fils. Mon intérêt pour le cinéma naissait. J’avais vu certains films auparavant mais faut dire que sur un grand écran, dans le noir, sans bruit, c’était spécial. En plus, une intermission qui nous permettait de prendre une liqueur et du popcorn. 

Pour un jeune comme moi, le déroulement de la pellicule, c’était impressionnant d’autant plus qu’à ce  moment-là, le monde divaguait en disant qu’un jour l’homme marcherait sur la lune. Quel monde de fous, d’utopistes! Dans quel monde vivons-nous? Daniel Boucher peut bien chanter Ma gang de malades dans La désise. Où est-ce qu'on s'en va!! Aller sur la lune! Allez donc sur mars  un coup parti! Élucubrations.

Mes connaissances cinématographiques se sont améliorées à la suite de lectures et à des achats dont un document « Silence on tourne » qui décrivait les différentes étapes de la réalisation d’un long métrage. Dans mes temps libres  je collectionnais des images d’acteurs et d’actrices d’Hollywood, semblables aux cartes de hockey. Des cartes avec un gros plan de la face de Tony Curtis, de Doris Day. Des faces en noir et blanc. Un jour au Collège, celles-ci  ont disparu et j’ai toujours soupçonné les pères du Collège, mais je ne pouvais pas porter plainte. Je ne devais pas avoir ces photos à l’époque si répréhensibles pour un futur prêtre mais totalement moral pour les gens normaux.

Impressionnant ce premier film au cinéma car en plus il y avait les actualités: un court reportage mais avec les faits et gestes dans le monde avec un délai de cinq ou de six mois. L'internet n'existait  pas et les nouvelles filmées avaient fait le tour du monde avant d'arriver chez-nous. En plus il y avait des bandes dessinées en film. Walt Disney lui y connaissait ça. Il est arrivé dans ces années-là d'avoir deux films pour le prix d'un seul. 
 

Bande-annonce:


  https://www.youtube.com/watch?v=Sf1MnrbsjG0&list=PLUk-vG5JTsfgApb-gMTCUqpMZWhJ1gXzI&index=2

BENNY GOODMAN STORY

Ce film ayant pour titre Benny Goodman Story a eu des répercussions sur ma carrière de musicien. J’ai vu ce film avant de me rendre à des études supérieures et le moment venu je me suis inscrit comme clarinettiste dans la fanfare du Collège dirigée par Gaston Pratte de sorte qu’on peut y voir une certaine influence : inspiré par l’instrument, impressionné par les mélodies ou conquis par l’histoire d’amour. Bref, j'anticipais à tout le moins un passe-temps sérieux et des rencontres romantiques avec une fille belle comme Donna Reed, encore elle.

Bande-annonce 

  https://www.youtube.com/watch?v=izJmfn_AQwg


CAFÉ EUROPE (G. I. BLUES)

Une autre passion se développe lorsqu’Elvis devient mon idole : musique, chansons, belles filles. Café Europa  s’impose à mon esprit comme tous les autres mais d’une façon particulière. Elvis est dans l’armée et moi dans les cadets de l’air. Il ne me manquait que la guitare pour mener une belle vie. Un rêve qui n’a pas survécu à l’usure du temps faute de persévérance. Quand mon oncle Réginald et ma tante Léona, une des sœurs de ma mère, m’ont donné une guitare, j’avais tout ce qu’il fallait pour devenir un artiste. Je connaissais les chansons d’Elvis, beaucoup de chansons country, des chansonniers français et quelques québécois à l’époque dont Félix Leclerc. Il aurait fallu que j’apprenne des accords et que je pratique sérieusement, ce qui ne fut pas le cas. Je le regrette amèrement aujourd’hui. Non pas que je serais devenu un artiste  quoique… l'avenir a de ces cachettes que nous ne saurions envisager, anticiper, apprivoiser.

J’ai tenté quarante ans plus tard des maîtriser les cordes car mon épouse et les enfants m’ont acheté une guitare dans les années 90, une Norman. Je l’ai grattée un peu. J’ai suivi quelques cours à Granby dans une école de musique mais encore là il aurait fallu que je m’entraîne davantage même si une médaille témoigne de mes aptitudes à jouer Yesterday des Beatles avec le groupe de l’école. C’est un peu comme le piano, nous en avons eu un à la maison pendant une quarantaine d’années et je me suis toujours dit qu’un jour je pianoterais. J’ai très peu touché le clavier même si j’avais acheté des guides pour exorciser la gamme et les accords.

D’Elvis, j’aurai toutefois conservé, temporairement, la chevelure avec l’accroche-cœur  et un goût particulier et très prononcé pour le rock-n-roll après les "slows" bien sûr.

Bande-annonce: 

https://www.youtube.com/watch?v=oQwmlOXJjNs

TO SIR WITH LOVE

En 1967, c’est la sortie du film avec Sydney Potiers et  « To Sir with Love » a eu un grand ascendant sur mon enseignement et sur mes comportements et attitudes avec les élèves. Ce film a consolidé mes pensées à l’effet que les jeunes peuvent apprendre si tu prends les bons moyens ou encore si on te permet de sortir, légalement, du cadre de la pédagogie livresque et plate. Dans ce film, Sydney Potier a développé des moyens pour que l’enseignement passe et pour que les jeunes aient une joie de vivre à l’école malgré leurs problèmes familiaux et leurs soucis économiques. Il leur avait donné confiance de sorte que le culte de l’échec avait cédé sa place à des espoirs de réussite. Bien malin ceux qui auraient pu prétendre que les adolescents auraient entonné à la fin de l’année scolaire cette magistrale chanson qui résume tout.

Bande-annonce: 

https://www.youtube.com/watch?v=yruJf79dudQ


To Sir with love

Lulu

Those school girl days

Of telling tales and biting nails are gone

But in my mind I know

They will still live on and on

 

But how do you thank someone

Who has taken you?

From crayons to perfume?

Oh, it isn’t easy but I’ll try


 If you wanted the sky

I would write across the sky in letters

The would scar a thousand feet high

To Sir, with love

 

The time has come

For closing books and long last looks must end

And as I leave, I know that I am leaving my best friend

A friend who taught me right from wrong

And weak from strong that’s a lot to learn

 

What, what can I give you in return?

If you wanted the moon

I would try to make a start but I

Would rather you let give my heart

To Sir with love!

Chanson 

https://www.youtube.com/watch?v=YVpGDJu6M28


2021 08 28

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