Mes ancêtres éloignés

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Quels misérables nous serions, si nous n'étions pas fiers de nos ancêtres

Laure Conan

Je commence avec mes arrières grands-parents du côté paternel. Ceux-ci sont originaires de la région de St-Didace. J’ai retrouvé dans les registres paroissiaux le nom de François-Xavier Dénommé marié à Joséphine Doucet. Ils ont quatre enfants: Léocadie (6 sept. 1846-28 avril 1897), Herménie (21 janvier 1863-12 novembre 1939, Milac (4 ou 11 septembre 1865 - 1909) et Emma (18 juin 1900 -18 février 1969). Milac épouse Herménie Baril née le 20 août 1870 et le couple déménage à Laverlochère quand mon grand-père a deux ans. Né le 12 janvier 1896, Wilfrid est le seul garçon de la famille et ses quatre sœurs sont Emma et Martine. Elles sont connues. Les deux autres moins. Marie-Indianna (Marie-Diana) est née le 4 novembre 1891 et elle est décédée très jeune aux États-Unis à cause du croup. La cadette, Marianne, rejoint ses ancêtres à 13 ans ayant vécu du 29 novembre 1894 au 17 janvier 1908. La diphtérie a fait son œuvre. Sur la photo, Milac et Herménie et sans doute Wilfrid  en 1896.

Plus jeunes, nous allions souvent chez mon grand-oncle Donat Lessard et ma tante Emma. On allait aussi voir mémère Rocheleau. Une de plus, une de moins. Dans notre rue, nous visitions régulièrement mémère Renaud, mémère Brassard, mémère Gauthier, mémère Durand et beaucoup d’autres. Rien de péjoratif. C’était nos mémères à nous et sûrement les grands-mères de d’autres enfants. Mais mémère Rocheleau me posait un problème et il fut élucidé.

A la mort de Milac en 1909, Herménie Dénommé alias Baril épouse le 9 janvier 1912, Ovila Rocheleau veuf depuis le décès d’Isalda Mireault. Celui-ci rejoint ses ancêtres en 1942 et par la suite, Herménie va habiter chez sa fille Emma. Donc nous visitions mémère Rocheleau mais dans le fond mon père allait voir sa grand-mère Dénommé, ancienne épouse de Milac, et sa tante Emma qui n’avait qu’une fille adoptive une demoiselle Rocheleau qu'il me reste à éclaircir.

Martine (28 septembre 1897) se marie le 9 juin 1913 à Azarias Rocheleau né à St-Côme le 27 octobre 1888 et l’acte de décès de ce dernier émit à Lorrainville indique le 9 mars 1975 à l'âge de 87 ans. Martine précède son mari dans l’au-delà le 12 août 1969 après avoir donné naissance à 15 enfants et après 56 ans de mariage. Fait étrange : Martine est la fille de Herménie et Azarias est le fils d'Ovila, de leur première union, il va s'en dire. Azarias devint donc le beau-frère de Wilfrid.

Et pour fermer la boucle, Milac a deux monuments: un à Laverlochère où il est enterré avec sa fille Marianne et un autre à Lorrainville où sur le même épitaphe sont inscrits son nom, celui de son épouse et celui d’Ovila Rocheleau.

Wilfrid, qui devint mon grand-père, convole en première noce le 4 juin 1917 avec Rosanna Morin née le

26 août 1898. Les parents de ma grand-mère sont François Morin de St-Didace né le 2 avril 1866 et de Julie Gougeon du même endroit née en 1868, le 7 juin. Les parents de Rose-Anna s'installent pour quelque temps à Lorrainville et repartent vivre aux États-Unis dans la région de Lowell. L'éloignement physique de mes futurs grands-parents est atténué par de multiples lettres et même la demande en mariage s'est faite par courrier. Les autres membres de la famille Morin sont l’aîné Omer né 19 novembre 1890, Marie Anne (19 septembre 1892) et Émilienne (22 mai 1896). François est sans doute demeuré
dans le Rhode Island jusqu'à sa mort comme en témoigne son épitaphe au cimetière Saint Joseph à West Warwick dans le comté de Kent dans cet état. Il serait décédé en 1936 et Julie, mon arrière grand-mère en 1947. Selon un autre document que j'ai retrouvé, Julie Gougeon dont les parents sont Frédéric et Louise Fleury, serait née à Autray dans Lanaudière en 1908.




Rosanna Morin et Wilfrid Dénommé


Les deux premiers enfants de Wilfrid et de Rosanna naissent à Lorrainville: Adrien et Dominique. Par la suite le couple s'installe à Fugerville et un peu plus tard à Laverlochère toujours sur une ferme là où naissent Maurice, Thérèse et Jeanne-d'Arc.  La famille revient à Lorrainville en 1926 et le petit dernier rejoint la famille. En 1933, Wilfrid et Rose-Anna acquièrent les lots 14 et 15 du rang 6 sud. C'est là qu'ils élèvent leurs enfants. En 1945, Wilfrid vend sa terre à Adrien et s'installe au village au 16 rue Geoffroy dans la maison où je suis né dans la partie arrière.     

Il occupe différentes fonctions au sein de la municipalité. Il est conseiller de la paroisse de 1938 è 1942 et du village en 1950. Il est aussi commissaire d'école de 1938 è 1941. Homme rigide, très rigide et politisé, on m'a confirmé qu'il prenait ses fonctions très au sérieux. En plus il travaille dans la maçonnerie comme en témoignent certaines photos. Le 18 août 1950 ma grand-mère décède suite à une indigestion aiguë à l'âge de 56 ans. À la suite de ce décès, Wilfrid se rendra à l'hôtel de Belleterre pour y travailler. C'est là qu'il rencontrera sa nouvelle compagne, Clara Lachapelle. Il l'épousera à Kirkland Lake en Ontario le 3 août 1954. Le couple revient régulièrement à Lorrainville car il a conservé sa propriété. Avec la fermeture de la Belleterre Gold Mine en 1957, le couple revient définitivement au village. Le 11 décembre 1966, Wilfrid décède. Il a 70 ans lorsqu'un cancer de l'intestin l'emporte. Clara retourne à Kirkland Lake auprès de ses enfants d'un premier mariage.


Du côté maternel, je peux remonter aussi loin dans l’histoire. Ainsi, François Salois Caya épouse Marie Laplante. Un de leur fils, Onésime prend femme Élise Maurois et ils ont 3 enfants dont Alexandre Caya né en 1858 à Sorel. Ce dernier marie Julie Lavallée née 1857. Ils se sont bâtis un camp sur le bord de la rivière Lavalllée à Fabre et plus tard sur un lot du rang 2, voisin de la famille Pelchat dans la baie de l'Africain où il demeure jusqu'à la fin de leurs jours. Pour Julie, le décès survient le 3 septembre 1929. De cette union naît mon grand-père Georges le 23 mars 1888 et d'autres enfants se trouvent une chaise autour de la table d'Alexandre et de Julie pour les repas: Joseph (14 mars 1881), Rose Anna (26 juillet 1884), Arthur (16 janvier 1886), Georges, Marguerite (16 novembre 1890), Délima (25 décembre 1892), Delphis (16 mars 1894), Marie (10 juin 1895), Honoré (4 avril 1887), Hormidas (3 novembre 1899).   
      
Georges Caya et Rosilda Pelchat

Ma grand-mère Rosilda Pelchat naît à Notre-Dame-des-Bois, comté de Chetsam le 20 juillet 1894. Elle arrive à Fabre à l'âge de quatorze ans et sa famille s'installe à côté des Caya. Son père Joseph Philbert Pelchat né le 8 octobre 1860 à Saint-Charles de Bellechasse avait épousé une fille de Lambton dans les Cantons de l’est le 18 septembre 1883. Odile Goulet avait eu 19 ans le 24 mai de la même année. Le couple Pelchat-Caya s'est établi sur un lot à bois qu'il a défriché pour se construire une maison dans le plate de Béarn. voisin de Joseph Audet, un beau-frère sur le bord des Pelchat. L'hiver, les chantiers occupaient Georges tandis que Rosilda s'occupait de la ferme. Amateur de chevaux, Georges en avait toujours plusieurs même si quelques uns ne travaillaient pas. L'hiver, quand il en avait le temps, il attelait Pâley, son cheval préféré,  et allait reconduire les enfants à l'école à plus d'un kilomètre de la maison au grand plaisir de ceux-ci.

Mon grand-père décédera 26 mai 1970 suite à un infarctus et ma grand-mère suivra le 7 décembre 1976 des suites d'une fracture à une hanche. Mariés à Fabre le 3 juillet 1911, ils sont enterrés au cimetière de Béarn là où ils auront vécu sur la ferme et au village à compter de 1953. Douze enfants galvauderont sur la ferme dans le plate de Béarn et ma mère occupera le 7e rang parmi ceux-ci : Joseph, Rose Anna, Eva, Paul, Napoléon, Raoul, Laura (ma mère), Hervé, Léona, Thérèse, Annette et Jeanne. Il s’en ajoutera un de plus car je passerai du temps chaque été sur la ferme à faire les foins, à aller aux bleuets dans la montagne en arrière de la ferme, à soigner les animaux, à traire les vaches, Bref j’étais un fermier en herbe. Et je ne fus pas le seul à y séjourner durant les vacances.

On m’a raconté pour bien situer la rencontre de mes parents que les trois frères Dénommé, le trois plus vieux se rendaient visiter deux maisons dans le « plate » de Béarn et que le chemin de fer passait en arrière des maisons de Georges Caya et de Georges Audet, deux cousins mariés à deux cousines. La voie ferrée en été ou en bicyclette à ce qu’il paraît. Été comme l’hiver. les chevaux furent aussi indispensables principalement durant la saison froide pour les visites en carrioles et quelques fois en « Snow mobile ». Mon père se rendait chez les Caya pour faire jasette à Laura et les deux autres se rendaient quelques mètres plus loin et jetaient leur dévolu sur Yvonne et Laurette, deux sœurs. Depuis l'écriture de ce paragraphe, nous avons appris certains détails que nous dévoilerons quand il sera question de Dominique.

Comme il fallait si attendre, un mariage fut célébré à l’église St-Placide-de-Béarn le 3 mai 1943. Laura et Dominique ont  dit oui devant le curé et tout un lot de témoins sérieux et, je n'ai aucune difficulté à l'imaginer, tout un lot de fêtards. Et j'imagine facilement mon grand-père sortir son accordéon et sa musique à bouche pour cette grande occasions comme à toutes les fêtes.

Dominique et Laura (3 mai 1943)

Ceux que j'allais choisir comme parents quelques mois plus tard, s'installent dans la pièce en arrière de la maison qui deviendra celle de Wilfrid au 19 de la rue Geoffroy, juste voisin de la beurrerie que je connaîtrai sous le nom de Lafrenière. C'est là que sous les mains habiles du docteur Philippe Chabot je verrai le jour le 15 février suivant à 6h30 du matin avec mes 9 livres et demie. J'imagine que je passe ce premier hiver dans ces lieux sacrés car  12 mois plus tard je me retrouve dans les chantiers forestiers, à Tabaret. (Chantiers forestiers entre Laniel et Témiscamingue sud)

 

Parle-moi du bon vieux temps

Georges Hamel

Parle-moi du bon vieux temps. Parle-moi de nos parents. 

Parle-moi de ces dimanches où sur la neige blanche

On glissait en chantant.

Rappelle-moi ces printemps quand les filles étaient si belles

Tu disais l'amour m'appelle, allons courir vers elles

Où sont-elles maintenant?

Te souviens-tu des vacances, le chemin au bout du champ

On marchait tous en cadence, en riant et en chantant.

Où sont passés tous nos rêves qu'on caressait tendrement

On s'inventait la fortune, on décrochait la lune

Rappelle-moi ce bon temps.

Parle-moi de la maison, des veillées dans le salon

La guitare, l'accordéon et nos milles chansons

Que ce temps était bon!

Te souviens-tu de  l'église, de l'arome de l'encens


..Chanson:                        https://www.youtube.com/watch?v=OAnWt2RGvWk


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