Voyage au Royaume-Uni

 

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gildenom@videotron.ca

Une destination n’est jamais un lieu, mais 
une nouvelle façon de voir les choses 

Henry Miller
 

Voyage-échange au Royaume-Uni

Le vendredi 4 novembre 1983, j'assiste à une réunion de trois heures au bureau de la Fédération des directeur d'école à Montréal. Faut le faire, 14 heures de route pour recevoir les informations sur le voyage et sur le système d'éducation au Royaume-Uni. Quatre dignitaires que sont Florent Grandbois de la Fédération des directeurs d'écoles, Pierre Côté des affaires inter-gouvernementales, Mme Anna Lamarre du British Council de Montréal et Marc Champeaux qui a le dossier éducation au MEQ. Sept des huit missionnaires sont présents car Marcelle Sweet n'a pu se rendre. Nous avions participer à un genre de concours pour un voyage échange entre directeurs du Québec et du Royaume-Uni.  Quatre directeurs de l'Abitibi-Témiscamingue et autant de la Montérégie avaient été sélectionnés. Deux semaines à demeurer dans des familles au Royaume-Uni  et l'inverse dans nos régions respectives.


Vingt-deux heures dix, je suis bien calé dans mon fauteuil dans un avion d’Air Canada dont la destination est Londres, aéroport d’Heathrow. Nous devons quitter à 22h30 mais une partie de l’aile qui sert à freiner est défectueuse et je vois très bien deux types travailler avec des torches et des lumières.          

Je suis arrivé de Val-d’Or vers midi et depuis ce temps, j’attends à Mirabel que mon embarquement soit annoncé. Et il n’y a pas grand-chose à visiter à l’aéroport. Dès 19h30, je rencontre Marcelle Sweet  et vers 21h la plupart des autres sauf Marie-Paule Biron qui arrivera à la dernière minute et bien entendu, Vincent Brunelle. Le bien entendu pour Vincent doit bien avoir sa place, je l'ai écrit de cette façon dans mon rapport et tout est véridique, tout est réel, vérifiable. Et ma peur de l’avion est loin de m’avoir abandonné. J’ai tenté d’éloigner la peur avec quelques bières mais rien à faire. J’ai déjà hâte d’être rendu tout en pensant déjà que je devrai  revenir dans deux  semaines. Donc  deux  techniciens sont  toujours à 
l’œuvre à onze heures, à minuit et pas question de débarquer de l’avion, l’aéroport est fermé. Nous devons attendre que les réparations soient effectuées. Plus j’attends, plus je suis craintif, plus je pose des questions à l’hôtesse de l’air qui semble partagé mon angoisse (ça c'est dans ma tête). Aussi c’est avec une grande efficacité qu’elle répond à mon besoin d’endormir ma phobie, de calmer mes appréhensions. Au début elle m’apportait de la boisson forte au compte-goutte mais rien n’y faisait, mes yeux étaient tournés soit vers l’aile afin de voir l’avancement des travaux qui était inversement proportionnel au déchirement de mes entrailles ou vers elle en train de préparer une autre potion magique. À deux heures et quarante du matin, malgré mon intempérance, l’oiseau s’est élancé après ma visite et les explications dans la cabine de pilotage.. Ma trouille était suspendue à mes paupières et je me suis dit ou l’hôtesse, Véronique, m’a dit qu’il n’y avait pas de crainte à avoir car si l’équipage faisait le voyage c'est que c’était sécuritaire. Ben, oui. Un dernier drink, compliment du pilote. et je me réveille quelques temps avant l’atterrissage. En fait, ce n’est pas si pire que ça l’avion.

Dimanche, 20 novembre

Avec quatre heures et trente minutes de retard à Londres, nous n'arrivons pas à 9h35 comme prévu. Bernard Koch nous accueille à Heathrow  et nous attendons toujours Vincent jusqu'à ce que nous le trouvions avec les bagages. Il nous attendait pour une fois, puis Florent Grandbois. Puis la limousine qui se fait attendre et qui surgit. Nous sommes à l'hôtel à 15h. Enregistrement.  Bagages. On se donne rendez-vous à 17h dans le hall du Savoy Court Hotel. Et  puisque le souper était libre, nous avons dû faire deux heures de marche pour contenter Henri Lortie, un des huit directeurs qui faisait l’échange et qui voulait absolument trouver un restaurant particulier. De deux choses l’une, ou il n’avait pas de McDonald à Chapais-Chibougamau ou il n’avait pas le droit d’y aller. Puis vers les 23 heures, nos lits nous ont réclamés.

Lundi, 21 novembre

En ce qui me concerne, on cogne à la porte le lendemain matin vers les 8h30 et on m’informe qu’on m’attendait. Et j’étais encore couché dans le fauteuil dans ma chambre, je me suis fait la barbe d’une main, changé de chemise de l’autre et refait mes valises je ne sais pas comment. À 9h45, sans café, à jeun selon le dictionnaire, équipé d’un solide mal de tête, j’étais avec les autres pour les informations d’usage. La photo a été prise au Central bureau avec la secrétaire exécutrice et deux autres directeurs. Billy Sergeant et Richard Bentley nous avaient déjà entretenu sur le voyage et le système.

Sherry et dîner au Central Bureau puis la Fiat décolle à 14h Pour la première semaine, je me dirige un peu au nord de Londres pour y rejoindre John-Fox Russell à Shepshed. J’apprends que je fais  une partie du voyage avec Henri, encore lui, et que je dois l’aider avec ses valises car monsieur a un mal de dos. Il était vraiment souffrant: un mal de dos chronique. Notre chauffeur c’est son partenaire pour la semaine. Henri et Jacob me déposeront à Birstall et Elizabeth, l’épouse de John-Fox me cueillera à 17h à l’endroit prévu. Et nous ferons les quinze minutes de trajet pour nous rendre à Loughborough là où mes hôtes résident. 

Elisabeth fut extrêmement surprise de me voir jusqu’à me poser la question si c’était bien moi.«I'm surprised!» Vous auriez dû voir la photocopie qu’ils avaient reçue. Je venais beaucoup plus de l’Afrique ou d'Haïti que du Québec. A Heathrow, le 4 décembre au départ, il y aura la même méprise surtout que la veille des bombes avaient été lancées sur le magasin Harrods dans le centre de Londres et que des arabes étaient recherchés. Après une courte détention où les farces n’étaient pas autorisées et où le délégué du Québec était accouru, j’ai agrémenté mon séjour d’un souvenir de plus. 

Ce qui me frappe comme visiteur et passager de la Fiat, c'est la beauté du vert des campagnes, l'allure de la circulation avec le volant à droite et la magnificence de l'autoroute qui se rend jusqu'en Écosse.  Réunion oblige, John nous quitte pour 19h30, et est de retour vers les 22h30. Je passe la soirée avec son épouse qui est secrétaire d'école et nous parlons d'école et de nos familles respectives. Au retour de John je leur remet une sculpture en bois en souvenir de la ville de Val-d'Or représentant une des activités de la ville: les mines d'or. 

Demain Shepshed.

Mardi le 22 novembre:

Arrivé avec John à 8h05, je fais la connaissance de l'école: 700 élèves de 11 à 14 ans et 38 enseignants et une demie. Je rencontre les deux adjoints (Deputy Head) et par la suite John me conduit à l'atelier d'alimentation qui fait partie d'un bloc tout comme la couture, les arts et la poterie que je visite également.

Puis à 10h, au café, je rencontre les autres enseignants et plus particulièrement celui du «drama» qui m'explique le fonctionnement des cours des arts (musique, danse, expression dramatique) que les élèves doivent faire présentement en rotation. Il m'invite à son cours de 13h30 et par la suite je suis dans le bureau de M. Iking, un adjoint pour faire le tour de certains dossiers. Je me trouve un petit quinze minutes à l'extérieur et  je prépare  une lettre à mon épouse, une carte à Chantale ainsi qu'à l'école.

Je fais le tour du propriétaire avec M. Iking. Des 700 élèves, 130 sont transportés. En parlant avec des jeunes sur l'heure du midi j'ai dit à certains de ceux-ci que mes élèves dans certains cas font  plus de 30 milles de distance pour venir en classe. On m'a même demandé s'ils dorment  à l'école. Les distances. Notre tournée se continue dans presque tous les coins de l'école. J'assiste en partie à un cours de danse et je confirme que les garçons ont un peu plus de difficultés que les filles. Je visite aussi quatre groupes qui sont qualifiés de 10 ans +. Allons-y pour la douance car l'intégration au secondaire est visée pour la prochaine année. Mon hôte me laisse car il a un cours à donner.

John doit revenir de sa réunion vers 16h30 et je profite de la fin des cours pour rencontrer un enseignant de français qui me confirme que les jeunes ne parleront pas notre langue rapidement. J'assiste aussi à une activité parascolaire qu'est la danse en vue d'un spectacle de Noël, le tout sur vidéo pour corriger les erreurs. Et quelques minutes avec des enseignantes de français qui se préparent à assister dans les minutes qui suivent à une rencontre régionale afin d'évaluer la matière de la première étape et de préparer la seconde..

John arrive et c'est le retour à la maison où nous attend un très bon souper. Et je compile les renseignements de la journée et termine mes écritures. John en profite pour faire connaissance avec le système québécois.

Mercredi le 23 novembre:

Départ à 7h55 et mous prenons en chemin une des secrétaires du Collège Hind Lays que je dois éventuellement visiter à quelques 500 pieds de l'école de Shepshed.

Un matin comme les autres, les élèves entrent, me saluent. J'aide un élève à replacer le babillard qui indique les «duties» des enseignants pour la journée (surveillance, etc..) et les activités pour les élèves. Les enseignants entrent. On se salue. Je commence à faire partie du décor.

Plus tard, je vais à la salle des enseignants où je rencontre celui de musique car tous les autres sont en classe pour la «form period» avec chaque tuteur. Vérification des présences, des travaux à faire, à venir, les difficultés des certains, les félicitations à d'autres, vérification des habillements, la récupération, etc... Ils sont bons pour la journée. Les 10 ans + sont dans la grande salle avec un adjoint pour sensiblement le même travail. Demain, J'assisterai à l'assemblée de 13 ans. À la fin de la période je parle avec un enseignant de mathématiques et il est question de la «remedial period».

Par la suite, un autre enseignent d'éducation physique m'éclaire sur ses cours et le parascolaire qui n'est pas différent de chez-nous. J'assiste à son cours et puisque John doit surveiller, je dine en  dehors de l'école et une carte part pour Isabelle et une pour mes parents.

À 13h, John et  moi nous nous rendons chez un bijoutier car le dimanche qui vient sera leur 30ième anniversaire de mariage. Je dois me taire. M. Birley, le bijoutier, très gentil, très drôle, esr dejà venu au Canada et il en est fier. Et nous nous rendons à «New Croft County Primary School» à environ deux milles de l'école de Shepshed (225 élèves).C'est une école à aires semi-ouvertes avec toute une directrice Mme Nicholls. Cette école a été construite en 1982. Je rencontre certaines enseignantes dont la mairesse du village qui me parle de Pierre Elliot Trudeau.

En l'espace de deux heures, je vois tous les personnels même ceux de la cafétéria, 3 parents qui aident des enseignants et je passe tout ce temps avec  une charmante directrice, une enfant, Mme Nicholls qui prend sa retraite à la fin de l'année 83-84....malheureusement pour l'école. Et elle vient me reconduire auprès de John qui est occupé. Je remets une épinglette du Carrefour à un jeune handicapé physique. Je l'avais salué la première journée. Vous auriez dû lui voir la face, Depuis deux jours qu'il me salue.

Je vais à la salle des enseignants et je rencontre à nouveau Éliane Bonneville. J'avais rencontré ses deux enfants à New Croft, ils étaient peu loquaces. Son mari doit arriver avec les deux enfants dans les prochaines minutes, je les attends. Là ils parlent.

Et nous entrons à la maison, il doit être 17h. Une fois bien installé, John me dit: «Habille-toi, on part». La Fiat de Jacob nous attend. Le Council of education veut nous remettre une plaque à l'effigie de Leicestershire à Henri et moi. Ce fut fait avec le décorum britannique. Et tout de suite après le repas, je m'enligne sur le rapport de la journée car à 20h nous avons de la visite que John et son épouse ont invité. Il s'agit de Jacobs et son acolyte, Henri Lortie (il va sûrement vouloir vérifier si je peux transporter ses valises samedi). Pierre Bonneville et Éliane, rencontrés aujourd'hui, sont les autres convives pour qui des coupes de vin attendent.

Excellente soirée où je me suis habitué à manger du fromage. Mon épouse ne me croira pas. À la fin de soirée ce fut à mon tour de faire la vaisselle. John l'avait fait la veille. Là il est minuit et trente-cinq et mon épouse au Québec vient d'aller reconduire Chantale, l'ainée au piano. Un autre voyage. Moi je dors. J'en profite. Demain quand je me lèverai il leur restera cinq heures à dormir. Quant à Henri et Jacobs, ils sont sûrement rendus car leur avion décollait à 23h et ils demeurent à 10 milles d'ici, à moins que la Fiat....

Jeudi le 14 novembre.

À 8h30, tous les jeudis matins, John rencontre son personnel pour environ 15 minutes. Puis j'assiste à la période de tutorat jusqu'à 9h20. D'abord la prise des présences en classe et ensuite la mise à jour de la liste des dîneurs du midi, ceux qui ont leur propre repas, ceux qui ont la permission de sortir et de dîner ailleurs. Puis les élèves se rendent à l'auditorium. et ce matin c'est M. Iking qui en a la charge. Lorsque les élèves entrent il y a une pièce musicale. Cette pièce classique, les détails nous en sont donnés par le «Deputy Head». Il fait ensuite la lecture d'un texte d'un élevé primé lors du concours sur l'armistice.

Puis il les entretient de deux personnages célèbres: Charles de Gaule et John F, Kennedy. L'un est né le 22 novembre et l'autre assassiné un 22 novembre. Il en profite pour lancer le prochain terme des «humanities»: les personnages célèbres Il travaille surtout avec une phrase: «Ne te demande pas ce que le pays peut faire pour toi, mais toi, ce que tu peux faire pour ton pays. En terminant, il applique cette phrase à la famille, aux amis, à l'école.

Et je rencontre M. Iking et il est question de cette période qu'il vient de compléter, de l'évaluation et de la supervision des programmes. Un cours d'expression dramatique m'amènera au dîner et ce midi j'écris à François et au directeur-général, M. Oriel Riopel pour lui signifier que je suis toujours en vie et que le voyage se déroule bien.

À mon retour, la secrétaire me demande si je veux rejoindre John en classe. En classe? Il devait être libre mais il remplace une enseignante absente. Je vais faire un tour, jase avec les élèves et je dois rejoindre l'enseignante d'expression corporelle où les élèves sont divisés en petits groupes. Elle me demande de m'occuper des petits groupes qui savent quoi faire pendant qu'elle ira dans un local plus loin avec certains élèves qui ont plus de difficultés. Je commence à faire partie de l'école, je n'hais pas ça!

Puis, c'est la tournée en attendant que le jeunes prennent l'autobus. Je rejoins le responsable du jour, M.  Perse et je constate tout bonnement qu'il n'a aucun problème avec les élèves et les autobus. Il me répond fièrement: «No, but it is my responsability.»

J'oubliais, vers les 14h20, j'étais au bureau de John et la secrétaire me demande si je veux  «a cup of tea». J'allais dire non  mais à bien y penser je suis en Angleterre ou bien je n'y suis pas. Je venais d'avoir le breuvage anticipé qu'une enseignante entre dans le bureau. Je la salue en anglais. Elle me répond que je peux parler en français. Soudain je me souviens que John m'avait parlé la veille de cette «Head of Department of French» qu'il devait rencontrer. Aussi connaissant la teneur de l'entretien, je file à l'anglaise en ingurgitant ma tasse de thé.

Le retour à la maison suit et j'amène Elizabeth et John manger au restaurant d'où nous revenons vers 21h30. Nous nous rendons tous les trois au Joly Former, petit bar voisin et de retour à 10h30, c'est l'écriture.

Vendredi, 25 novembre

Café. Trajet. Mêmes gestes quotidiens de la part de John. Pendant qu'il vague à ses affaires, je fais le tour de l'école. On est chez-nous ou nous ne le sommes pas. Je devais assister à une activité mais deux élèves sont malades de sorte qu'elle est remise. J'assiste à la rencontre par le Directeur avec les élèves de 14 ans. Après qu'il eut fini ses explications, j'ai assisté à un spectacle qui avait comme morale faire confiance à ses amis.

Une rencontre de quarante-cinq minutes avec Derek Francis, «Head of Department of Humanities». Il me parle de ses 10 enseignants, aucun à temps plein, du partage des tâches, de la suppléance. Il me présente un probaniste pour l'année en cours. Contrairement au Québec, la probation est de 1 au lieu de 2 et exceptionnellement 2 au lieu de 3 comme chez nous.

Au diner, j'écris à Pascale, c'est la seule à ne pas avoir eu sa carte. Par la suite au bureau de John je rencontre le directeur de Hind Leys Collège (700 élèves), M. McMurray. Une heure plus tard il doit se rendre à son Collège que je n'aurai pas le temps de visiter.

J'écris une lettre de remerciement à tous les élèves et au personnel, lettre que l'une des deux secrétaires me dactylographie sans poser de question, J'ai dû me forcer pour écrire et leur laisser ainsi une très forte impression.

Puis John et moi allons visiter une fabrique de gilet, une manufacture familiale qui produit 2000 gilets par semaine. Ce soir les propriétaires, M. et Mme Hallern,  nous invitent. Nous revenons à l'école où Elisabeth nous retrouve et nous nous rendons à Nottingham. Pas de Robin des Bois, pas de Lady Marianne mais un très vaste centre d'achat et les décorations de Noel me fustigent. J'en profite pour acheter des souvenirs mais les magasins ferment tôt à 17h30. Nous revenons à la maison, soupons et nous nous dirigeons chez les Hallern. 

Demain Londres.

J'ai passé à Shepshed et à la maison de John, une très belle semaine et ai connu beaucoup de dépaysements principalement dû au fait que je me suis retrouvé dans une école élémentaire de sept cents élèves de 11 à 14 ans, ce qui était loin de mes préoccupations habituelles. Mais une excellente semaine en compagnie de mon hôte à environ dix kilomètres de sa résidence. Le fait de passer presque la semaine au complet dans la même école sauf quelques petites escapades, peu nombreuses. J’ai fait partie de l’équipe très facilement autant des adjoints, des enseignants, des parents que des élèves tous aussi intéressés et attachants les uns que les autres. J’ajouterais à ce groupe scolaire certaines personnes du restaurant et du pub non loin de l’école où j’avais droit à mes pauses et à mes attentes à la fin de la journée: des gens sympathiques et attentionnés. J’ai pu me faire une excellente idée du fonctionnement de l’école, de l’enseignement des arts sous toutes ses formes avec des spectacles réguliers, de la très forte implication des tuteurs avec les élèves avec leur rencontre quotidienne, des échanges avec deux enseignants de la France avec qui j’ai passé du temps et qui enseignaient à cette école. En résumé, j’ai passé une semaine comme un partenaire de l’école, mangeant à la cafétéria à quelques reprises, remplaçant une enseignante passablement en retard, assistant à beaucoup de démonstrations théâtrales et musicales. Quant aux costumes, rien à comparer à ce que je verrai la semaine prochaine dans le pays de Galles. Mais costume tout de même.

Samedi le 26 novembre.

Le samedi, je quitte Loughborough avec mes hôtes, nous ramassons Henri à Birstall et oui je m’occupe des valises et nous entrons à Londres pour deux couchers. Et puisqu'ils sont tous présents sur la photo je vais vous les présenter sauf un dont je ne me souviens pas du nom avec la grosse barbe en arrière à gauche mais je risque Florent Grandbois de la FQDE. Ça se confirmera un jour. Donc de gauche à droite plutôt en avant: Jean-Guy Duguay de Cowansville; Marie-Paule Talbot-Biron de Boucherville; Donald Gagné de Granby. En arrière, Florent Grandbois; Vincent Brunelle de Mercier; Henri Lortie de Chibougamau; moi-même et Marcelle Sweet de Val-d'Or et Denis Drouin de Fabre.

Nous arrivons à Londres vers 14 heures et après des salutations à Élisabeth et John, nous rencontrons Donald, le seul déjà sur place. Je vais faire un tour sur la grande rue, Oxford street. Il y a autant de monde qu'il y a des maringouins certains soirs en Abitibi. Je n'avance pas. Au magasin Selfridges, ça ne passe pas là non plus. Aussi bien aller à un comptoir de change et retourner au Savoy Court Hotel.

Vers 17h, à peu près tout le monde est arrivé et il a fallu attendre 19 heures pour que tous soient prêts aller souper. Il faut se diviser en deux groupes et se rejoindre à Trafalgar square. Je prends le premier taxi en compagnie de Donald et de Marie-Paule. Nous devions nous rencontrer èa un restaurant dont j'ai oublié le nom. À cause de je ne sais quel problème, Jean-Guy, Henri et Denis, nous l'apprendrons le lendemain, ne trouvent pas de taxi et décident de marcher et ils ont soupé non loin de nous dans un autre restaurant. Marcelle et Vincent n'ont pas fait partie de l'équipée.

Dimanche le 27 novembre

Pas de tataouinage. On quitte l'Hotel Savoy Court et on fait environ entre douze et quinze milles à pieds durant la journée pour voir le maximum de ce que peut nous offrir Londres sous la pluie: Trafalgar Square, abbaye de Westminster, Palais de Buckingham, House of Parliament, etc. Nous nous dirigeons ensuite complètement à l'est de Londres toujours à pied. Nous passons devant le Temple, visitons St-Paul's abbey puis nous nous rendons à la Tour de Londres, au Tower Bridge. Il faudra revenir, c'est fermé. Mais nous avons le temps de prendre une photo pas loin.

Nous revenons sur nos pas. Trafalgar Square, Piccadilly Circus, Oxford's Street et que voyons-nous Savoy Court Hotel. 

Demain Cardiff.

Lundi, 28 novembre

Taxi. Paddington Station. Train à 9 h00 en direction de Cardiff. Roger William nous attend ainsi qu'une autre personne du Bureau. Bon accueil. On se dirige vers le County Hall et nous sommes reçus de façon magistrale par le Chairman et le County Council, par le Deputy Director of Education. Les femmes reçoivent des épinglettes et nous une cravate avec l'emblème du Mid-Glomorgan County Council.

Puis direction Ponty Pridd Technical College où nous avons le diner en compagnies des directeurs et directrices chez qui nous passerons la semaine et dans mon cas, Mrs Margaret Hemmings.

Puis Teacher Center of Ponty Pridd où l'Assistant Director nous reçoit, Eddy Roberts. Nous passons quelques moments avec des enseignants en formation qui suivent un cours de Welsh de sorte que l'an prochain, ils seront en mesure d'enseigner.

Un départ pour Barry avec Margaret Hemmings qui avant d'arriver chez elle, me promène sur les bords de l'océan Atlantique et plus précisément, je longe le détroit de Bristol. À la maison, je fais la connaissance de Blake, son mari, qui est enseignant. Je me sens à l'aise.

Demain Lewis Grils Comprehensive School.

Mardi 29 novembre.

Debout à 6 h 00. Sursaut à 6 h 15 quand la porte du garde-robe voisin s'ouvre avec fracas car les vêtements sans doute trop nombreux dans cet espace (en vue de me faire de la place dans ma chambre) s'écroulent sur le plancher. Et Blake de dire, et je traduis, je te l'avais bien dit. Oui, ils étaient mariés.

En route vers l'école par le M.M.W, le Margaret Motor Way, un perit chemin étroit qui me fait davantage apprécier la région avec toutes ses collines. Les barrières du passage à niveau sont baissées ce qui me permet à loisir de voir passer trois trains et la route se continue. On voit très bien le château Castell Coch dans le flanc de l'une des nombreuses collines du pays de Galles.

Nous arrivons à l'école à 8h. Une école comme les autres. Cela me semble assez grand avec un très beau terrain adjacent. Immédiatement après mon entrée, nous faisons un tour et je fais connaissance avec l'un des nombreux animaux de l'école, Peanut (un poney) et une chèvre. Les élèves participent à différents concours concernant l'élevage des animaux. Cela me fait penser aujourd'hui à l'école où Simonne et Agathe vont à Lindfield en Angleterre, une ferme maintenue grâce au bénévolat des élèves en parascolaire. Cette ferme existe depuis 1942 afin de ravitailler la population durant la seconde guerre. Et des subventions annuelles permettent à l'école de continuer cette activité phénoménale. 

Je fais la connaissance des Deputy Heads, Mrs. Doris Harris et Ernest Rees et de Mrs Elysabeth Davis (Senior Teacher for the Sixth Form) et M. Allen Richard (Senior Teacher of the Middle School) en plus de Mrs Rona Morley (Senior Teacher of the Lower School).

«The Assembly» arrive à grands pas. J'ai un discours à faire. M. Bowan (Chairman of the Board of Governors) et M.L. Lloyd (Vice-Chairman) m'attendent.

Tout le monde se lève. On fait notre entrée dans le hall. Encore plus frappant que je ne le pensais. Sur l'estrade, tout ce beau monde avec leurs médailles et tout le tra-la-la et deux élèves, Karen (Head Girl of the School) et Ruth (Vice-Head Girl).

Chansons, prières, chansons. Présentations de Margaret Hemmings. Une chanson. M. Bowen prend la parole. Une chanson en Welsh pour moi. Puis c'est mon tour. Auparavant Karen et Ruth me présentent un paquet de cadeaux de la part des élèves de l'école au nombre de 1300. Ouf.

Impressionnant de voir toutes ses filles debout dans des costumes identiques. Impressionnant, ah oui je l'ai dit. A mon signal elles reprennent leurs chaises en silence, sans bruit. Manque de mots pour décrire l'atmosphère. Je suis loin de l'auditorium du Carrefour. Je leur parle de mon école et tout s'est bien déroulé. Les chiffres impressionnent. Chanson. Prières. On passe au café officiel jusqu'à 10h30. J'ai une pause de quelques minutes et j'ai vu un dépanneur pas loin de l'école et je cours me chercher des cigarettes.

Je reviens et c'est reparti. A mon horaire, je rencontre la Head Département of French en la personne de Mrs. Olwyn Hexleton. Puis c'est la visite des classes: commerce, alimentation, couture et artisanat, biologie. Je passe aussi dans la salle des ordinateurs. Il y a en 9. Trois sont achetés avec le budget de l'école, trois qui proviennent des Friends of the School et trois octroyés par le Local Education Authorities.

Une classe d'information scolaire et professionnelle et puisque l'école est bien pourvue de ce coté, il y a présentement des adultes et des élèves du centre de polytechnique en travail. Une des responsables de l'information scolaire et professionnelle m'a montré son son horaire des semaines à venir où elle se préparait à rencontrer tous les finissants individuellement.

À la suite du dîner pris dans le bureau de Margaret en compagnie de deux Deputy Heads, j'assiste à un cours d'histoire donné non pas par une enseignante mais par une actrice tellement le cours était animé (ça devrait toujours être comme ça, en histoire ou ailleurs) Fay Swain parlait de la guerre des deux roses et insistait particulièrement sur l'importance pour les hommes à cette époque d'avoir de belles jambes. Je n'ai pas connais pas les nuances de cette affirmation. Je voulais lui poser la question mais elle s'est sauvée en souriant. Au moins les mœurs et les coutumes ne sont plus les mêmes.

J'assiste à un cours de français donné par le Head of Department Les jeunes vont définitivement apprendre le français surtout avec le kiosque de fruits et légumes qu'il avait érigé. Ceci est suivi d'un séjour à la salle des enseignantes où quatre d'entres elles me bombardent de questions sur l'histoire du Québec. Les aspirations  politiques  que de nombreux québécois  rencontrent avec le Canada, les gallois les vivent avec le Royaume Uni. Aujourd'hui. l'Écosse, l'Irlande exécutent  les mêmes pas de danse.

Seize heures m'amène à assister à la première partie de la réunion du «Board of Governors» visant à procéder à l'engagement d'une enseignante de français. Je fais donc la connaissance des membres du comité et, à ma stupéfaction, èa ma très grande surprise, j'apprends que lors de la réunion visant à élire deux parents sur le comité, trente se sont présentés.


Je les quitte sur le coup de 17 heures et je rejoins M. Rees. Avec lui, j'examine tout ce qui touche la fabrication des horaires et les rapports que l'école envoie  trois fois par année aux parents via les tuteurs.


Et c'est le retour à la maison et après un bon souper, tous trois, nous allons faire une marche sur le bord de l'Atlantique et nous passons quelques minutes sur une petite plage formée uniquement de petite roches «peddle rocks». Pas possible.

Pour demain, je dois préparer un autre petit discours pour les plus jeunes et toutes les questions que j'ai eues aujourd'hui me serviront de trame de fond ce à quoi j'ajoute le contenu de mon rendez-vous avec Karen et Ruth, Head Girl et Vice-Head Girl.

Demain: Lewis Girls Lower School.

Mercredi 30 novembre.

À 9h15, j'assite à l'assemblée des 11-12 ans en plus de donner mon deuxième discours et d'entendre la chorale me dédier des chansons. Et nous quittons non sans avoir visité quelques classes dont une où il se donnait un cours de français très intéressant. Je parle aussi quelques instants avec les élèves et l'enseignante dans une classe d'alimentation. Les élèves sont à faire des saucisses roulées et je participe un peu. Je les quitte puisqu'un directeur me tire par le bras parce qu'une école m'attend environ deux-cents pieds plus loin.

Junior Yastrad Mynach compte environ 125 élèves de 9 à 11 ans. C'est une école très traditionnelle ce qui contrastera avec celle que je dois visiter vers les 11h15. J'ai aussi droit à des pièces musicales dans la classe de Mrs. Davis. L'accueil des élèves est très bien tout comme partout ailleurs et lorsque j'explique ma provenance, mon école, ma province . En donnant certains détails sur la température l'hiver, je ne peux m'empêche de voir une toute petite fille qui est à bout de souffle et quand je mentionne le nombre d'élèves et tous les autobus qui arrivent le matin et partent le soir, c'est le comble. Difficile pour eux de s'imaginer que des élèves fassent trente, quarante minutes d'autobus. Ici tout se fait à pied et il y a autant d'école que d'arbres et trente sous zéro, elles ne connaissent pas ça mais ils savent que c'est froid. De plus dans une autre classe, une jeune fille se lève et vient me montrer un stylo du Canada.

Et nous nous rendons à Gelligaer Village Junior School où M. David nous accueille tout en remplaçant pour la semaine une enseignante partie à Ogmore avec une vingtaine d'élèves. École à semi aires ouvertes où l'enseignement est plutôt individualisé et où à chaque semaine, le lundi, les élèves reçoivent le programme de la semaine et vont à leur propre rythme sachant retrouver les explications qui peuvent leur faire défaut.

Nous revenons à Lewis Girls pour le dîner et là une surprise m'attend: des saucisses roulées avec une care de Noël avec une inscription manuscrite: To Sir with Love from 2H. Il semble que les filles de la classe m'ont cherché et ne me trouvant pas, elles ont remis à Margaret ce beau cadeau. Ça mérite une carte de remerciements.

Pour digérer le dîner, nous nous rendons dans une école primaire. dont le nom est Yagol Gynradd Caerphilly dont la directrice est Mrs. Morgan. Dans cette école welsh, l'atmosphère est détendu et les deux principaux problèmes de la directrice sont le manque de volumes dans la langue welsh et le fait que dans les familles, les parents parlent uniquement anglais dans 95% des cas. Tiens, tiens! À l'école le gallois est de rigueur.

Avant de se rendre à la maison, un tour au Caerphilly Castle mais il se fait tard. De retour à la maison, Blake m'amène à Cardiff et nous visitons la ville pendant une heure. Nous soupons tard et continuons à parler d'école.

Demain: 4Quatre directeurs du secondaire

Jeudi 1er décembre.

Aujourd'hui tous les directeurs du secondaire sont rassemblés. Le premier qui vient me rejoindre, c'est encore lui, vous l'avez devinez: Henri. Et nous quittons Lewis Girls pour rejoindre Vincent et Jean-Guy. Direction Ogmore Education Center où M. Philippe nous fait visiter les lieux. Il s'agit d'un centre plein air qui peut accueillir environ 150 jeunes par semaine. Ces jeunes, contrairement aux autres centres plein air connus, vont passer quelques jours afin de parfaire certaines spécialisation comme la musique, la danse, etc. Mais une spécialité à la fois et il en coûte 3 euros par jour aux élèves et le ratio est de un accompagnateur pour dix. Sur la photo, les élèves s'entraînent pour le ski.

Direction Welsh Medium Comprehensive School où le directeur nous accueille et nous prenons le dîner avec lui avant d'assister à une courte séance de musique, Il s'agit de la harpe. Deux élèves jouent et ceci est suivi d'une chanson en welsh interprétée par une vingtaine d'élèves. Le directeur rencontre les mêmes problème pour l'enseignement du welsh que l'école visitée, celle de Mrs Morgan.

Le temps ne nous permet pas de nous rendre à Dolygaer Outdoor Pursuits Centre de sorte qu'on se rend à Cardiff afin de souper et d'assister à un concert du London Philarmonic Orchestra en compagnie de nos hôtes.

Sûrement que ceux du secondaire se souviendront du trajet en auto avec Roger William et principalement Henri «la valise» Lortie. Oh que cela a bardassé.


Vendredi 2 décembre.

C'est l'adieu à Blake et nous nous rendons Margaret et moi au City Hall de Cardiff pour une courte évaluation. Puis le train de 10h25 nous attend: direction Londres. Notre voyage n'est pas terminé car dès 15h, nous rencontrons Bernard Kock et Billy Sergeant à la Maison du Québec. Le tout sera suivi d'un cocktail en la présence de l'un des directeurs de la semaine: Jacobs. On fait la connaissance du Délégué général de la Maison du Québec en la personne de M. Hindman ainsi que du représentant du Central Bureau, M Platt.

Demain 9h : last call.

Samedi 3 décembre.

Un peu de magasinage dès l'ouverture des magasins et Marie-Paule, Denis et moi reprenons le trajet de la semaine passée mais cette fois en autobus (2ième étage, première classe, s'il vous plait) Chauffeur: «London Tower please »

Nous visitons le Tower Bridge et on reprend à pied pour un bon bout de temps. On attend un autre autobus, le 23. Le voilà. Nous sommes devant le restaurant où nous avons mangé dimanche dernier. Nous débarquons. Il est 14h30 et nous mangeons. Nous sommes retardés par Denis qui déguste un dessert qui semble être écœurant et au prix que cela coûte, tu le manges. Et nous poursuivons notre route jusqu'à l'Abbaye de Westminster mais tout est fermé. Alors pourquoi ne pas se rendre au plus grand magasin (au monde) Harrods sur la rue Knight Bridges. Cela ne semble pas être loin. Je guide en partie et nous passons par-dessus plusieurs rues qui n'auraient aucune consonances à vos oreilles et nous y arrivons.

Là on ne marche plus, cela va faire. Taxi: «Savoy Court Hotel, please!» On en frappe un vrai. Villeneuve père et fils n'auraient pas fait mieux. On rencontre les autres quelques instants et nous allons souper. L'accueil du restaurant est froid, glacial même. Arrivés dans un restaurant à 22h45 alors qu'il ferme à 23h, faut pas être gênés. Nous ne l'étions pas.

Retour au Savoy Court et là il faut tout mettre dans les valises car demain Westminster Abbey et Hyde Park avant de se rendre à Heathrow..

Dimanche 4 décembre.

Il nous reste des choses à voir dont l'Abbaye de Westminster et le Hyde Park Corner. Marcelle est avec nous, il ne doit plus rester de musées à visiter à Londres. Un dimanche pour visiter Westminster. Non. Il y a encore et encore des offices. Nous visitons les couloirs et le musée.

Nous nous dirigeons ensuite sur Hyde Park Corner. Pas le temps de voir grand chose car nous devons rejoindre les autres pour midi.

C'est fait.

Vite à l'aéroport où nous devons partir à 15h15. Je passe encore pour un arabe quelques instants. Le magasin Harrods a subi des attaques durant la nuit et les arabes sont pointés du doigt. Notre accompagnateur anglais me sauve des griffes des gendarmes. Le tout a  duré quelques secondes ou minutes qui m'ont semblé des heures. Un autre délai, tant qu'à y être, un de plus, un de moins. De toute façon avec Air Canada «on y va» (c'était le slogan du temps) mais il est 17h45. J'obtiens la permission de visiter encore une fois la cabine des pilotes puis pourquoi pas nous rendre à Toronto parce que nous ne pouvons pas atterrir à Montréal à cause de la météo.

On revient à Montréal dans la soirée, tard. Marie Paul et son mari m'invitent chez eux et demain Philippe me conduira à l'aéroport, c'est sur son chemin.

Lundi 5 décembre.

Il est 7h30 et l'avion quitte à 8h40. Philippe ne s'énerve pas. Ne nous énervons pas. Arrivés à Dorval ;a 8h30. Il me dit de tourner à gauche. Je tourne à gauche. A gauche toute. Merci Philippe. La réceptionniste prend mes bagages et me dit de me rendre tout de suite à l'embarquement. Où ça? Par là. Ok.

Ding, ding, ding. Non pas encore une fouille Ben oui. 8h35. La réceptionniste m'a dit par là. Courons un peu. 8h38. Essoufflé, je n'ai pas le temps de téléphoner à Val-D'or. Je le ferai à Rouyn. On m'informe que l'avion ne partira qu'à 9h. J'aurai le temps à Rouyn. Le cellulaire n'existait pas.

Puisque nous sommes en retard, nous ne descendons pas à Rouyn. 

On repart.

Val-d'Or: 11h15.Nous y voilà. La famille est là sauf qu'il me manque une valise. Je l'aurai plus tard.

J'ai quasiment envie de faire comme le pape.

Le rêve est terminé.

(Je laisse de coté quelques centaines de pages de documents, de pamphlets qui traitent du système de l'éducation au Royaume-Uni. Ils sont à la commission scolaire de Val-d'Or sûrement dans des archives.)

En avril 1984, nous recevrons Margaret Hemmings pour une semaine et sa visite inclura toutes les écoles de la Commission scolaire de Val-d'Or dont celles du lac Simon et de Malartic. John Parry sera mon visiteur lors de la deuxième semaine et ajoutera quelques visites industrielles et régionales.







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