Mes fréquentations

Mes fréquentations


Le cœur de l'homme est comme la mer, il  a ses tempêtes; il a ses marées et dans ses profondeurs, il a aussi ses perles.

Vincent Van Goth
    

C'est ainsi qu'Adamo débute sa chanson: "Mes mains sur tes hanches". Je garderais le texte tel quel s'il ne disait pas que ses amourettes étaient insignifiantes. Elles ne peuvent pas avoir été insipides. Elles m'ont permis de grandir et surtout d'apprendre.




Chanson

Sois pas fâchée si je te chante

Les souvenirs de mes quinze ans

Ne boude pas si tu es absente

De mes rêveries d'adolescent


Ces amourettes insignifiantes

Ont préparé un grand amour

Et c’est pourquoi je te les chante

Et les présente tour à tour


Mais laisse mes mains sur tes hanches 

Ne fais pas ces yeux furibonds 

Oui tu l'auras ta revanche 

Tu seras ma dernière chanson 


https://www.youtube.com/watch?v=Jm2BblcJS2M


Je retire volontairement le mot « insignifiantes » car à l'époque, ces amours ou ces amourettes m'ont effectivement permis d'accéder à un grand amour. Elles m’ont sûrement aider à réfléchir, à grandir. Elles m’en ont appris beaucoup quoique qu’il m'en reste encore assimiler au début des années 60, un joli un paquet de pages vierges et j’essaierai de les endimanchées. Je leur mettrai des couleurs avenantes, des odeurs inoubliables, le tout encadré du chant des hirondelles dans un nid velouté sous le regard des feuilles qui bourgeonnent et qui bientôt prendront vie. J’en mets trop, les pages risque de crever, de manquer d’air, d’eau. Elles s’écriront à leur propre rythme au plomb pour pouvoir me reprendre. Je divague à l’occasion mais ça me fait du bien sauf quand je me relis. Je ne me relierai pas.


Aussi bizarre que cela puisse paraître aux yeux des lecteurs, je n'avais pas de prédispositions pour approcher et pour développer des relations interpersonnelles avec le monde féminin. Ce n'est d'ailleurs pas cet élément qui m'a amené à la prêtrise. On avait fixé mon avenir. À l'époque c'était sans doute correct. J’allais dire souhaitable. C’était dans l’ordre des choses. Je serai Isaac dans l’ancien testament. L’honneur et la fierté de la famille résidaient dans le fait d’avoir un prêtre, une religieuse. Je disposais du caractère et du tempérament et le cerveau-lent n’avait qu’à se laisser guider, transporter par le vent et les gens. Et si je changeais d’idée, l’honneur serait sauvé, car  Ghislain  était encore au séminaire. Mais pour combien de temps encore? Bientôt, il longerait les corridors du Collège devenu Cegep et qui sait étant donné la mixité de la clientèle ce que deviendrait pour lui le sacrement de l'ordre, la prêtrise.

J'aillais écrire qu’il n'y avait pas tellement de filles dans mon entourage mais je dois me raviser. Beaucoup de noms me sautillent dans la tête et comment et pourquoi je n'ai pas réussi à créer, à maintenir de contacts avec elles. Outre Monique, ma cousine, deux Louise, Denise, Florence, Madeleine, Lise, Hélène, Diane, Thérèse, Marie-Paule, Pierrette. La plupart des voisines ou des filles du village en attenant celles de la paroisse, où était le problème. Mais niet, je ne suis pas certain mais je fuyais probablement ou elles se sauvaient. Même à l'extérieur du village, Claudette,  Ghislaine, Carole, Lucille, Lise et Jean-Pierre Ferland et moi à des âges différents, nous avons fait la même constatation : « Si je savais parler aux femmes! » Et moi donc, gêné, timide au possible, je n’étais pas équipé pour me faire des amies chez la gent féminine, Je devrais dire cela autrement. Je n’avais pas la confiance nécessaire pour me risquer, le mot est fort, cela suppose un danger. Je n’avais pas la confiance nécessaire pour m’exposer, étaler ma vulnérabilité. J’ai su plus tard que le même vocabulaire était utilisé par le gent féminine. Alors, je souffrais un peu d'automulation mentale légère mais bien présente. Par contre rien ne pressait, je n'étais pas prêt. Je ne me serais pas vu avec des fréquentations de un, deux, trois ou quatre ans. Quand le moment viendra je saurai.

Mes premières approches avec une fille m’amènent à vous parler de Lisette. Nous travaillions à l’agrandissement et à la réfection de l’école normale de Ville-Marie lorsque j’ai fait sa connaissance. Son père était le contracteur général et le mien avait le sous-contrat de la maçonnerie, donc tout ce qui touchait la brique et les blocs de terracotta. Puisque M. St-Arnault, je crois, venait de Trois-Rivières, il avait amené sa famille à Ville-Marie, au moins pour une quinzaine de jour. Elle avait accompagné son père une journée et nous nous étions croisés lors de notre lunch. Maurice et Adrien se sont chargés de faire les présentations à leur façon. Quelques autres employés de l’autre équipe ne se sont privés pas non plus. Nous avions effectivement la couleur des «terracottas» ou des blocs de terre cuite rouge si vous voulez.. Quand tu n’as jamais ou si peu parlé à une fille de ta vie, les rougeurs remontent facilement les pores de la peau. Elle avait aussi la même couleur que moi. Durant la pause-café de l’après-midi, nous avons sûrement parlé un peu et le lendemain, je lui avais apporté quelques livres de lecture car elle avait demandé à son père si elle pouvait revenir le lendemain. Nous sommes revus les jours suivants. À l’époque j’étais plus un garçon d’eau et de commissions donc j’avais beaucoup de temps libres et travaillait à la mesure de mes capacités. Mais le contact était fait et la glace était brisée. Et puis elle a dû partir pour chez elle et moi faire le deuil de sa présence et entrer au Collège à la fin du mois d’août. Nous avions 13 ou 14 ans. nous étions en 1958.

Lors des jeunesses musicales que nous avions au Collège, l'école normale et celle des infirmières étaient invitées au concert et bien que les gars fussent à droite ou à gauche, dans la salle de spectacles, des rencontres avaient lieu et des «blind dates» exécutées. C'est ainsi que Gilles C. avait rencontré Huguette et ils sont toujours ensemble. De mon côté, Pierre avait un rendez-vous avec Camille et elle était accompagnée de Carole. Je fus donc avec cette dernière à quelques reprises mais mon apprentissage était lent et je ne savais toujours pas parler aux femmes.

Je refais la suite car le texte actuel ne me satisfait pas.(à venir)

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